Originaire du pays de Hanau, comment avez-vous atterri sur l’ancien site pétrolier ?
Christine Fischbach : Je me souviens de mon arrivée en 2002, j’étais subjuguée par les pompes à balanciers sur fond de maisons à colombages ! J’ai entamé un travail de recherches pour le montage d’un spectacle consacré à la vie des anciens mineurs. L’idée d’un livre avait été évoquée. Puis, le temps a passé, j’ai proposé régulièrement des balades contées avec l’équipe du Musée du pétrole. C’est à leur initiative et avec les Éditions NLA Créations que s’est finalement concrétisée l’écriture du livre.
Vous avez été bibliothécaire jeunesse, c’était logique de vous adresser à ce public ?
CF : Des histoires que me racontait ma grand-mère, puis de la lecture du Club des cinq, j’ai gardé le goût des récits d’aventures. Je l’ai entretenu ensuite avec mes propres enfants puis en devenant conteuse. Jusqu’alors, j’avais imaginé des contes qui tiennent sur trois pages, mais j’ai aimé le défi d’en écrire 150. Je suis une enfant qui parle aux enfants ! C’est le meilleur public.
Vous intervenez en écoles pour promouvoir l’alsacien qui se faufile aussi dans vos contes, et là ?
CF : J’en ai profité pour intégrer quelques expressions en dialecte, il me tient à cœur de le transmettre aux générations futures. Je précise aussi que le livre est imprimé dans une typologie adaptée aux dyslexiques. Un livre, c’est un partage qui ne doit exclure personne.
Il y a chez vous une volonté de faire connaître cette région ?
Elle vaut le détour, les témoignages sont nombreux, ici tout le monde connaît quelqu’un qui a été mineur au siècle dernier. Après ou avant la lecture du livre, je vous conseille la visite du musée pour compléter le voyage.