Que pouvez-vous dire sur la situation des locaux inoccupés du centre-ville de Haguenau ?
Claude Sturni : Lorsqu’un emplacement se libère, plusieurs repreneurs sont prêts à se positionner, mais souvent, les attentes des propriétaires sont décalées par rapport à la valeur de leur bien. Il existe des locaux qui sont parfois des passoires thermiques ou qui ne sont plus adaptés, ou pas assez accessibles aux personnes à mobilité réduite par exemple. Un certain niveau de vacance permet de réhabiliter des biens et de les remettre sur le marché.
Que faites-vous pour éviter l’augmentation des locaux vides ?
Il y a une politique d’investissement sur le centre-ville, avec à la fois une extension de la zone piétonne ou la création d’une zone de rencontre, ou une mutation d’une zone de rencontre vers une zone piétonne, notamment aux heures de repas. Il y a aussi la végétalisation, le fleurissement, l’embellissement, et après il y a l’animation au sens large, et culturel en particulier qui permet aussi de soutenir le commerce du centre-ville. En ce qui concerne les animations commerciales, c’est aux commerçants de s’organiser.
Un mot sur l’association des commerçants justement, la CAP, avec qui vous travaillez !
Oui, elle est dynamique. Je rends hommage au travail de sa présidente Carole Mortier, elle y croit, elle arrive à emmener du monde avec elle. À Haguenau, les acteurs du centre-ville vont bien.
On vous a beaucoup vu auprès des commerçants ces derniers temps. Est-ce une réponse à ceux qui ont présenté Haguenau comme une zone presque désertée ?
Je l’ai toujours fait, mais je ne le faisais pas toujours savoir. Lorsque les gens voient un local vide, ils ne voient pas forcément un local qui s’est rempli ailleurs. Il arrive aussi que des commerçants changent de local pour un plus grand. Ce qui m’a le plus surpris ces derniers temps, c’est la file d’attente sous la pluie devant Starbucks. Moi, ce n’est pas tellement mon truc, je préfère un bon café italien, mais il faut de tout dans le monde et à Haguenau.