Maxi Flash : En janvier 2022, le pic de covid a gâché le lancement du festival Décadanse. Quelles sont les perspectives pour cette deuxième édition ?
Maria Navarro : Oui, il a été très difficile de mobiliser le public, même si tous les spectacles ont été tenus. Cette année, on est bien parti, car on retrouve les chiffres d’avant covid, que ce soit en spectacle ou au cinéma. En plus, la résidence de la compagnie EZ3 pendant trois ans permet indirectement de communiquer pour le festival.
La compagnie franco-italienne EZ3 propose trois spectacles différents et aussi des ateliers tout au long de l’année ?
Il était prévu dans la résidence de créer un spectacle chaque année, Heres en janvier 2022 et Jeux de société pour 2023. Je dirais que c’est très contemporain, mais très riche, de même que l’activité avec les élèves. C’est un travail préparatoire long et physique. Ça prend du temps de faire un spectacle comme ça, même si on a l’impression qu’ils improvisent, pas du tout ! Les ateliers ont lieu avec l’École de musique et des arts de Bischwiller, à chaque fois dans une des six salles. Les élèves sont motivés, et cela soude la relation entre le public et la compagnie. Ça donne aussi un côté un peu VIP pour les jeunes filles de Bischwiller !
Le public est invité à sortir de sa ville et aussi à échanger avec les danseurs avant et après le spectacle…
Oui, on espère que le public de Reichshoffen viendra à la Mac par exemple. Avant le spectacle, il y aura une rencontre entre les élèves et la compagnie, car c’est un public qui n’a pas forcément l’habitude. Ces projets sont fédérateurs et permettent de parler de la pièce, comment et pourquoi elle a été faite, pourquoi la danse, ou tel sujet, ou trois danseurs et pas cinq… Après le spectacle, sur le plateau, le tout public pourra aussi poser des questions.