Le film Sonic est sorti en France le 9 février dernier. Les critiques sont plutôt bonnes, et la modification du design (la raison pour laquelle le film a été reporté) plaît majoritairement aux fans. Un sauvetage in extremis depuis Twitter, que l’on doit à des critiques plutôt bien remontées de la communauté, agissant ensemble comme une sorte de « baromètre du flop », alertant les réalisateurs avant qu’ils ne commettent de grosses boulettes commerciales ou artistiques. Un rétropédalage déjà observé plusieurs fois, comme en 2018, lors de la sortie de l’épisode «Bandersnatch» de la dernière saison de Black Mirror, qui permettait au spectateur, grâce à un nouveau système interactif, de choisir différentes fins à son histoire. La plateforme Netflix, après avoir lu énormément d’avis mitigés sur la technologie, a vite abandonné l’idée de produire en grand nombre d’autres contenus similaires.
En liaison constante
Sur les réseaux sociaux, l’action du Community Manager (ou CM) est primordiale, c’est celui qui gère le lien entre l’équipe, le projet, et les fans. Il fait partie du nouvel environnement construit entre les consommateurs et – dans ce cas-ci – les producteurs de films, et plus particulièrement de séries, qui, au fil des saisons, bénéficient de l’écho des réseaux sociaux pour s’améliorer, se réinventer ou même trouver financeur. Par exemple, en juin 2017, Netflix annonçait la fin de la série Sense 8, des sœurs Wachowski, après une deuxième saison aux enjeux toujours en suspens. Une pétition avait été lancée, et les hashtags #BringBackSense8 ou #RenewSense8 ont fleuri sur les réseaux sociaux. Les producteurs, à l’écoute, ont signé une nouvelle conclusion en seulement quelques mois.
Une histoire similaire à celle observée avec la série Brooklyn Nine-Nine, produite par la FOX et stoppée en mai 2018. De nombreux spectateurs avaient alors également lancé un hashtag sur Twitter, #RenewB99, dans l’espoir qu’un studio rachète les droits pour réaliser une dernière saison. Chose faite en seulement deux jours. Sur internet, les acteurs de la série ont attribué tout le mérite de cette résurrection aux réseaux sociaux, visiblement aussi doués pour ennuyer que pour rendre service.