L’envie de ne pas acheter des articles de puériculture comme tout le monde dans les grands magasins est née en même temps qu’Emma, la première fille de Natacha, 7 ans aujourd’hui. Bien qu’elle ait vu sa grand-mère coudre—« J’étais intriguée, mais je n’ai jamais mis les mains dedans »—, Natacha se met à fabriquer des lingettes lavables, puis des gigoteuses, à partir de tutos. « J’ai tâtonné et ça a été concluant », avant de se lancer dans les sacs à dos personnalisés. Son mari, Damien, et son entourage « trouvent ça beau » et l’encouragent à publier ses créations sur les réseaux. « Le soir même, en mars 2019,
j’avais une cinquantaine de demandes ! » s’étonne encore la mère de famille de 33 ans.
Avec l’arrivée de Théo, 4 ans, et de Martin, 1 an et demi, le couple constate que « c’est compliqué de les faire garder. Un travail à la maison me permettait de profiter de mes enfants », estime celle qui était assistante commerciale, le petit dernier sur les genoux. Damien, pour sa part, était contrôleur qualité en pharmacie avant que son entreprise ne délocalise à Singapour.
Aujourd’hui, il assure le côté « petites mains—ou esclave, dit-il en riant, des ciseaux à la main. La découpe des éléments nécessaires est répétitive et demande précision et patience ».
Pièces uniques
Car tout est personnalisable dans les créations de Nat’coud : pour son best-seller, le sac à dos, par exemple, « les clients choisissent le tissu, le simili cuir, le prénom, les bretelles réglables ou non… » Natacha assemble ensuite les pièces dans sa salle de couture à l’étage. D’une machine « premier prix offerte par ma maman, j’ai investi dans une machine à coudre haut de gamme, une à broder, et une surjeteuse pour des finitions sympas ». Un petit studio photo permet aussi d’immortaliser les pièces uniques que Damien met ensuite sur le site internet www.natcoud.fr, sur Facebook et Instagram. Trousses, coussins, capes de bain, kits de naissance, avec une centaine d’articles commandés chaque mois, Natacha a de quoi faire ! Sans compter les nouveautés, comme le « memory bear » : « Ça vient d’Angleterre, les gens envoient les anciens pyjamas du bébé et j’en fais un ourson-souvenir ».