Son père, militaire et passionné d’histoire, l’a initié à cette passion : « J’ai le souvenir d’avoir vu tous types de documentaires historiques durant mon enfance », se remémore le trentenaire. « Plus tard, en faisant le tour de France avec les Compagnons du Devoir, j’ai rencontré un collègue passionné. C’est lui qui a activé la fibre du collectionneur qui sommeillait en moi », complète-t-il. Alors qu’il n’avait qu’une vingtaine d’années, Yannick a commencé à approfondir ses recherches : « J’ai trouvé des pièces sur des brocantes, puis sur Leboncoin. Au fur et à mesure, j’ai étoffé mes connaissances, je me suis fait un réseau, en contactant d’autres passionnés au culot.
De plus, je suis actif sur un forum de passionnés. Nous nous partageons les bons plans ». Dans ses vitrines et sur ses étagères, Yannick Yax collectionne des objets des deux conflits mondiaux : « Il y a des pièces françaises, allemandes, américaines et même japonaises. Ce sont des uniformes, des casques, des documents de soldats, des douilles, des drapeaux, des armes et tous types d’objets divers et variés en lien avec la guerre ». Quand le collectionneur sort les pièces de son musée personnel et les expose ailleurs, il le fait au nom de l’Union nationale des combattants de Gresswiller-Mutzig, dont il est membre, comme il a pu le faire il y a peu pour le 80e anniversaire de la Libération de Molsheim, fin novembre.
Des projets, pour aller plus loin
Pour l’instant, la collection de Yannick, organisée par époque et par thématique, occupe son garage. Malheureusement, le collectionneur commence à s’y sentir à l’étroit. Dans de telles conditions, il ne peut pas accueillir de visiteurs : « J’aimerais beaucoup pouvoir ouvrir un petit musée. Cependant, sans aide, qu’elle soit humaine ou financière, c’est trop compliqué », tempère-t-il. En plus de collectionner des objets, Yannick amasse aussi des correspondances de Poilus, son « péché mignon » : « Je les retranscris, pour les sauvegarder ». Il reconnaît que c’est beaucoup de travail, mais il aimerait tout de même produire un recueil : « Je pense que c’est un projet réalisable », conclut le passionné.