Maxi Flash : Tu comptes 7 sélections, mais les premières remontent à 2017…
Guillaume Yenoussi : Oui, je n’ai pas été rappelé depuis novembre 2019. J’étais dans les présélections, mais pas sélectionné. Là, on m’offre cette opportunité, parce que je suis bien aussi en club (19 matchs, 8 buts, 1 passe). C’est l’aboutissement de beaucoup de travail avec mon club. Je me suis dit «enfin !» C’est une joie pour moi. Tout joueur veut représenter son pays.
Dans le groupe du Togo, tu es l’un des rares amateurs. Être appelé, ça va t’aider à progresser ?
Oui, il y a des joueurs qui sont en D1 portugaise, en Belgique, au Maghreb, notre capitaine joue à Getafe… On est deux, trois à être encore amateurs, donc oui, être en sélection, ça te fait apprendre, jauger ton niveau par rapport aux autres. En sélection, il y a une exigence, il faut l’apprendre à leur côté. C’est que du bénéfique. Tu progresses au jour le jour.
Tu l’as dit, tu es aussi rappelé parce que ça se passe plutôt bien avec Haguenau…
On a un très bon collectif à Haguenau. Quand ça marche collectivement, alors tu arrives à sortir de bonnes performances.
Un nouveau coach est arrivé récemment, Stéphane Crucet, quels sont les premiers échanges avec lui ?
On a parlé de la philosophie de jeu, de ce qu’il attend de moi, ce que je dois améliorer tout en gardant mon style. Il compte beaucoup sur moi. Et quand un coach te fait confiance, t’es obligé de donner le meilleur de toi-même.
Ton expérience française est toute récente puisque jusqu’en 2018, tu évoluais encore au Togo, avant d’atterrir à Bergerac…
J’ai disputé le tournoi Espoir de Toulon avec le Togo. On a joué contre la Corée, la France, l’Écosse. C’est là qu’ils m’ont repéré. Mais j’ai peu joué, j’ai eu un peu de mal à m’adapter. En deux ans, j’ai quand même beaucoup appris, et à la fin de mon contrat, Haguenau est venu me présenter
son projet.
Autre acclimatation : l’Alsace !
L’hiver c’est pas pareil ! (rires) Mais l’ambiance est franchement bien. J’aime la mentalité, l’accueil de l’Alsace. Pour la gastronomie, je préfère cuisiner moi-même à la maison (rires). J’ai mes spécialités africaines, comme les bananes plantain. Tout le monde aime mes beignets, même le président ! (rires)