Pour Valérie Wehinger, la céramique a longtemps été un simple loisir. Ce n’est qu’après avoir acheté un four, une quinzaine de jours avant le premier confinement, que cette passion a pris de l’ampleur : « Des proches ont commencé à acheter des pièces et j’y consacrais de plus en plus de temps chaque semaine », explique Valérie. Afin de découvrir son potentiel, l’artiste a intégré le Centre professionnel international de formation aux arts céramiques (CPIFAC) de Nancy pour suivre des formations spécifiques : « Je me suis spécialisée dans l’art du Kintsugi, une technique japonaise et naturelle de réparation de céramiques ».
Valérie s’est d’abord exercée sur ses propres pièces : « Très vite, j’ai découvert le potentiel artistique et thérapeutique du Kintsugi. Il permet de réparer une pièce brisée et de la rendre encore plus précieuse en soulignant ses fissures avec de l’or ». En parallèle, Jean-Luc, son mari, a décidé de se former au tour de potier : « Il réalise des tasses, des godets, des plats et des saladiers de différentes tailles. Il aime aussi créer des personnages comme des lutins ou encore des animaux un peu fantastiques. Depuis le confinement je me suis focalisée sur des cocons lumineux de différents diamètres qui amènent une touche ronde et chaleureuse dans une décoration d’intérieur ». Toutes leurs créations sont accessibles en boutique, sur rendez-vous.
Le partage, un mot d’ordre
En petit comité, Valérie et Jean-Luc dispensent des ateliers ouverts au public : « Nos ateliers sont parfaitement imparfaits. Nous souhaitons simplement que les gens s’y essaient, qu’ils s’initient à ce bel art, qu’ils expérimentent avec leurs mains ».
Les ateliers dits Les mains dans la terre s’adressent aussi bien aux adultes qu’aux enfants et consistent en 2h de façonnage et 2h d’émaillage avec des temps de séchage avant les cuissons. Valérie propose aussi des séances en Kintsugi, et Jean-Luc des initiations. Les ateliers sont sur réservation : « Avec le retour des beaux jours, certaines sessions pourront se faire dans le jardin, et en musique », conclut Valérie.