cteur, chanteur, musicien, danseur folklorique et moderne et enfin président : à 58 ans, Aleksandar Horvat a tout fait dans l’association culturelle Kud Anka Ošpuh, dans sa ville natale de Ludbreg. Ce qui lui a aussi permis d’être du premier voyage en Alsace en 1999, et de revenir pour la cinquième fois cette année. Il se réjouit dans un très bon anglais : « Je connais les rues de Haguenau maintenant, où est la Halle aux houblons ou le théâtre. J’aime cette ville, elle est propre, et je ne peux pas oublier les fleurs. Ici tout le monde doit avoir un grillage, chez vous, ce sont des fleurs ! Les gens sont gentils, comme Laurent Graff avec qui nous entretenons une belle amitié ».
De père en fils
En Croatie, Kud Anka Ošpuh ce sont 150 enfants de 2 à 18 ans qui dansent et font du théâtre en plus des groupes folkloriques qui feront le déplacement à Haguenau. « La science du chant ou de la danse se transmet de père en fils, mais compte tenu de l’évolution de la société, c’est grâce à des associations comme la nôtre que ce savoir se perpétue. La Croatie est riche de traditions bien qu’elle ne soit pas grande, et chaque région a ses costumes, ses styles de mélodies et de danses ». Tous porteront l’un des vingt costumes typiques, mais pour des raisons de logistique, « seulement quatre costumes différents » seront de sortie.
Transmettre les traditions, Aleksandar le fait très bien avec l’un de ses deux fils, qui danse aussi dans le groupe, mais ne sera pas du voyage parce qu’il s’occupe de sa descendance ! « Beaucoup de couples se sont formés et ont eu des enfants qui font partie de l’association, avance Aleksandar. Moi je viens avec ma femme qui fait partie du chœur. » Donner et recevoir, puisqu’eux aussi ont « toujours été surpris par ce qu’on peut montrer dans un festival comme ça. Nos jeunes reçoivent ces valeurs, cette expérience, et ils voient ce qu’il y a aux frontières de notre monde ». Si Ludbreg assume la légende d’être le centre du monde, du 20 au 25 août, ce sera Haguenau !
