Elle qui travaille avec de jeunes gens au quotidien se rend compte que « dans les établissements scolaires, il y a encore énormément de soucis de discrimination, physique ou mentale. Plus ils sont jeunes, plus ils sont crus, pires sont les mots ». Si Mégane Pennuen ne se destine pas à faire carrière dans l’éducation, ce constat de « grossophobie, mais pas seulement, ça touche les physiques fins aussi, petits ou grands parce qu’ils sortent de la normalité », l’a poussée à s’assumer devant un jury professionnel.
Des défis lancés sur Facebook
L’aventure Miss ronde a commencé fin février avec son dossier envoyé à l’agence Magnificient beauty pour aboutir à une page Facebook, « Mégane P. Miss ronde France 2022, toujours active, qu’il a fallu alimenter ». Des défis étaient notamment lancés par l’agence, comme celui du body-painting ou de la photo publicitaire, où les candidates ont pris la pose à la façon de mannequins tailles fines. Cette page, additionnée au vote du public et à celui du jury, a fait de Mégane la grande gagnante nationale.
Le soir de l’élection, le 11 juin à Habsheim, quatorze candidates, venues du Nord, de Franche-Comté, de Paris se sont mesurées à la représentante régionale, élue deux jours auparavant parmi dix candidates alsaciennes. Mégane se souvient : « La compétition ne se ressent que le soir même ; en dehors on mange ensemble, on dort ensemble, les liens se créent facilement. Encore maintenant, on s’écrit tous les jours, c’était une super ambiance ».
Miss Top curvy universe en Espagne
Devant le jury et des centaines de spectateurs, les prétendantes ont défilé en lingerie et en maillot de bain. « La confiance en moi m’a poussée à me présenter, et on en sort encore plus fière. Je conseille aux lycéennes qui me demandent de se lancer », avance Miss Ronde. Place maintenant à Miss top curvy universe, en Espagne du 28 août au 3 septembre. Mégane se prépare à défiler façon « mannequinat », mais attend aussi la réponse d’un concours administratif qu’elle a passé : « Sur scène, j’étais beaucoup plus rassurée que durant l’oral ! » confie-t-elle. Mais quand l’estime de soi est là, tout va.