Trois ans après la réforme de l’apprentissage et des compétitions pour les moins de 11 ans, c’est l’occasion de faire un premier bilan alors que le HTC va accueillir un plateau « galaxie » ce mercredi 21 novembre.
Le « Galaxie Tennis », c’est ce qui regroupe les enfants de 5 à 10 ans avec une méthode d’apprentissage plus ludique. Le but : que l’enfant ait toujours l’impression de progresser. Une donnée importante face à l’un des sports les plus difficiles à appréhender et qui met le plus de temps à produire des résultats.
Mettre un point gagnant peut demander trois années de pratique, alors qu’on peut très vite mettre un panier de basket ou marquer un but au foot. Grosses balles, buts à marquer en frappant au sol, ficelle… Et surtout acquis à valider pour changer de couleur de terrain. De blanc à vert en passant par rouge et orange.
« Sur le métier, ça ne change pas grand-chose », estime Emmanuel Roy, moniteur au HTC depuis 12 ans. « Mais on évalue plus facilement les progrès de l’enfant. Pour les parents, c’est plus facile à suivre. »
L’idée de la réforme, c’était aussi – et surtout – de pousser les plus jeunes vers la compétition en éliminant les notions de classement. Moins frustrant, moins d’enjeux, moins de stress, et donc un peu plus de plaisir.
En théorie. « Le côté positif de la réforme, c’est qu’on fait un plateau sur une journée, et les enfants vont faire au moins trois matchs. Et comme c’est sur une journée, c’est plus facile pour les parents de s’organiser : on sait que c’est tel jour, il n’y a pas besoin de revenir un autre jour… En regroupant par couleur, on a aussi des plateaux plus homogènes. Et pas de mystère, plus on joue, plus on progresse. »
Mais, car il y a toujours un « mais », il est écrit que le tennis n’est pas un sport simple pour les parents. Là où dans les sports collectifs, le calendrier est connu à l’année, et où il y a « juste » à déposer l’enfant qui sera encadré et voituré, au tennis, il faut un véritable engagement des parents. « C’est à eux de faire la démarche, » acquiesce Emmanuel.
« Quand les parents suivent, ça va. On voit que chez nous on va avoir des enfants de Colmar, de Soultz, de Saverne… Mais on se rend aussi compte que ce sont un peu toujours les mêmes qui font les tournois galaxie… » Ceux qui ont la chance d’être accompagnés. Emmanuel Roy estime que 25% seulement font de la compétition, malgré la réforme. En espérant que les potentiels champions ne restent pas cachés dans les 75% restants.
Pour trouver tous les tournois, rendez-vous sur le www.mon-espace-tennis.fft.fr