Après un long cursus en restauration et une expérience au Casino Barrière de Ribeauvillé, Jérémy Wurmel a tout quitté pour s’associer à son papa, Gilbert, qui a toujours rêvé d’ouvrir son propre restaurant. Ensemble, père et fils, aidés par des amis et des connaissances du village, ont complètement rénové et aménagé la ferme familiale, une ancienne choucrouterie : « Nous avons tout fait nous-mêmes, ça nous a pris dix ans ! », raconte Jérémy Wurmel.
Le restaurant L’Asparagus a ouvert ses portes en janvier 2020, avant d’être contraint de les fermer temporairement à cause de la pandémie. Courant 2021, le service a repris, la carte s’est stabilisée et le restaurant s’est fait un nom à Hœrdt : « Nous utilisons des produits frais et toutes nos propositions sont faites maison »,
précise le chef, fier de ce qu’il a bâti aux côtés de son père et d’une dizaine de salariés motivés.
Le hasard d’une rencontre
Un jour, Jérémy Wurmel accompagnait son père pour donner son sang : « L’amicale m’a fait part de sa difficulté à gérer les repas, pour attirer un maximum de monde. En effet, les potentiels donneurs peuvent se laisser convaincre plus facilement si le repas proposé est alléchant ».
Partant de ce postulat, Jérémy a accepté de s’occuper du repas pour la collecte suivante, en 2023 : « J’ai proposé un wok de viandes et de légumes. L’association a accueilli 120 donneurs pour cette première collaboration : c’était un beau succès ». L’année dernière, le centre culturel de Hœrdt étant en travaux, Jérémy a décidé d’aller encore plus loin dans la démarche en proposant d’organiser la collecte au sein de son restaurant : « J’ai montré patte blanche à l’EFS, qui m’a accordé sa confiance. Le savoir-faire et l’envie de nos équipes ont permis d’attirer 156 donneurs. Ainsi, plus de 600 vies ont été sauvées. C’était inédit, du jamais vu ».
Sans même se poser de question, le chef a remis le couvert cette année en proposant son fameux couscous : « Nous avons accueilli 178 donneurs : c’est un record absolu ». Bien que coûteuses, ces collectes permettent de sauver des vies, et c’est tout ce que retient Jérémy Wurmel : « Nous avons les reins solides. C’est un plaisir de se rendre utile. L’opération sera de retour en 2026 ! », prévient le chef.
