lundi 14 juillet 2025
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Hoffen – En français et en alsacien, « comme dans nos têtes »

Trois années de chroniques dans Maxi Flash valaient bien un beau livre aux Éditions Bourg blanc : Chez moi derrière la lune, Hendere’m Mond d’Heim pourrait en appeler d’autres pour Line Bene-Jung, qui rêve toujours en bilingue alsacien-français.

Maxi Flash : Vous êtes opticienne à Wissembourg, quand vous est venue cette envie d’écrire ?

Line Bene-Jung : J’avais toujours un petit rêve d’écrire un livre, j’ai des débuts de textes qui traînent partout. Un dimanche, comme Maxi Flash cherchait des rédacteurs locaux, j’ai envoyé un texte au rédacteur-en-chef. Lui voyait bien quelque chose de régulier, mais en plus de la boutique d’optique, j’aide mon mari au moulin Waldmühle, et nous avons un petit garçon, donc j’ai opté pour écrire une fois par mois. Et la première chronique est sortie le 10 janvier 2022.

Avez-vous appris l’alsacien enfant ?

Alors, mes parents avaient cru bon de me parler en français jusqu’à 3 ans, or à la maternelle, dans mon petit village de Lampertsloch, tous les enfants parlaient alsacien et je me sentais mise à l’écart. Je croyais qu’ils parlaient anglais ! C’est là que mes parents m’ont appris, mais aussi mes grands-parents, les gens du village… Aujourd’hui, je le pratique au quotidien, avec mon fils aussi, mais il y a toujours du français qui arrive. C’est pour ça que mes chroniques sont dans les deux langues, parce que dans nos têtes c’est comme ça !

Qu’est-ce qui vous a inspirée ?

C’est à la fois poétique et nostalgique, ça sonne bien…
Les saisons, les actualités du moment, la nostalgie oui, je parle de mes grands-parents, de ce que j’ai vécu enfant, de cette Alsace profonde et authentique, le côté rural, pas très évolué, “derrière la lune”. D’ailleurs la dernière chronique du livre dit ça, on n’est pas dupe, Hendere’m Mond d’Heim, ça veut dire “arriéré” en réalité !

Comment avez-vous rencontré Ambroise Perrin, l’éditeur, qui est aussi chroniqueur pour Maxi Flash ?

Il est client au magasin depuis longtemps, on a toujours bien partagé, et par la suite, il me disait “bonjour collègue” ! Il s’est dit que ce serait chouette de réunir tout ça dans un bouquin, pour boucler la boucle. On a fait un beau livre, une belle couverture avec la graphiste Patricia Gless, j’espère qu’il pourra éveiller des souvenirs pour les plus âgés et donner la mémoire de ce qui a été pour les plus jeunes…
Le livre est disponible à Wissembourg à l’optique Acc’oeil et à la librairie à Livre ouvert, à

Hoffen au moulin Waldmühle, et en commande sur www.editionsbourgblanc.com.

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