E comme Eté.
C’est la saison la plus attendue – et même au tournant ! – car elle correspond, dans la majorité des cas, aux vacances et l’être humain étant désormais d’abord un consommateur, il considère que l’été doit être forcément beau et chaud, à la limite chaud et beau, mais c’est bien parce que c’est lui… Or, où est-il écrit que l’été, le soleil doit briller et les températures s’envoler ? Car si nous prenons nos vacances l’été, pourquoi l’été ne pourrait pas prendre ses vacances ?…
M comme Météo.
Nous sommes le peuple le plus scientifique au monde, en pointe dans un domaine dont nous discutons quotidiennement partout : la météo ! Car, parler du temps est une branche de la géophysique consacrée à l’étude des températures, précipitations, vents ou pressions… À propos de pression, l’autre jour, un copain m’explique qu’on peut suivre cela à la seconde près au moyen d’applications: « Il va pleuvoir dans moins d’une demi-heure », écran de smartphone à l’appui montrant une image satellite où un nuage menaçant arrivait. Nous avons décidé de rester prudemment au bistrot. Il n’a pas plu, mais ça arrosait pas mal au comptoir…
PS en guise de « Pour Scholle ».
Permettez-moi, pour une fois, d’être sérieux. J’ai le cœur lourd : Roland Kieffer a définitivement quitté la scène. J’ai eu la chance de côtoyer Scholle plus de trente ans. Quand on aime, on ne compte pas : lui, je l’adorais ! J’ai eu cette autre veine de partager la scène avec lui, à apprendre tant d’un tel artiste, toujours généreux ; des mémorables parties de rigolade ; la table souvent. Roland, c’était à la fois Buster Keaton et Louis de Funès, savant mélange entre impassibilité et délire créatif. Il me disait souvent : « E Funès han mehr nemmi ! Er het immer erfunde !… » « Un Funès, on n’en aura plus ! Il inventait tout le temps !.. » Je lui ai répondu que nous l’avions, lui. Il a rougi. Je n’entendrai plus les cascades de rires qu’il provoquait ni les siennes. Son interjection préférée résume tout : « Auw ! »…