L’Alsace compte deux millions d’habitants. En 2012, selon une dernière étude menée par l’Office pour la langue et les cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA), 600 000 personnes soit 43% de la population parlaient l’alsacien. En dix ans, le nombre de pratiquants, de plus en plus âgés, s’est réduit. Pour séduire les jeunes et conserver le dialecte, des cours d’alsacien sont dispensés en écoles ou dans le supérieur… mais ils n’attirent pas les foules. Des outils numériques ont été développés pour leur donner envie. Sur les appareils Apple, il existe une application appelée Serlet Alsatian. Sa création remonte à 2016 et s’inscrit dans le lancement de SERLET (Support european regional languages in education and tourism), un projet européen. Il a pour objectif de soutenir et promouvoir sept langues régionales de quatre États membres, dont l’alsacien en France. Sur l’application, il est possible d’apprendre quelques bases du dialecte avec des exercices d’écoute et de mémoire. D’autres fonctionnalités permettent de découvrir la région par des images et des textes. L’outil n’est plus mis à jour, mais une importante base de données reste accessible.
L’alsacien pour les jeunes
Contrairement à Serlet Alsatian, destinée à un public plus âgé, d’autres applications visant un public plus jeune sont aussi disponibles pour apprendre les bases du dialecte. C’est le cas de Imagier en alsacien, disponible sur Google Play Store et sur iOS. Au lancement de l’application, l’utilisateur peut choisir différentes catégories : animaux, couleurs, transports, les fruits et légumes, etc. Des images et leurs traductions défilent. Un autre exercice permet aussi aux plus jeunes de relier le mot qui s’affiche à une image. Si ces outils permettent d’apprendre un peu de vocabulaire, ils n’apprennent pas à parler. Des cours et de la pratique restent essentiels.