Le vénérable président de l’ANA, François Trousset, compare un peu l’ANA à une copropriété, « et moi, j’en suis le syndic ! » On est là dans le cadre d’un regroupement, et pas d’une fusion. Nuance.
« Les clubs sont indépendants, on ne s’immisce pas dans leurs affaires, mais l’ANA est le club référent qui chapeaute un peu les autres. Pour les subventions par exemple, la Fédération ou la Région n’ont qu’un seul interlocuteur, c’est nous, et après on redistribue en fonction des conventions. Ça permet aussi à chaque club, voire chaque athlète selon le niveau, de chercher ses propres sponsors. »
ça permet aux jeunes d’aller disputer des championnats de France
Mais alors, quel est l’intérêt, réel, pour les neuf clubs aujourd’hui regroupés sous la houlette de François Trousset ? « Le plus, c’est que nous on s’occupe des déplacements, et qu’on peut monter une équipe sous appellation ANA. Ça permet notamment aux jeunes d’aller disputer des championnats de France, ce qu’ils ne pourraient pas faire dans le cadre de leur seul club. Comment voulez-vous motiver des jeunes si vous ne les emmenez pas aux championnats de France ? » En effet.
Vous avez déjà assisté à une réunion de copro ?
Niederbronn-les-Bains Athlétisme et les Trailers de la Rose de Saverne sont donc les deux nouveaux clubs affiliés, à côté de La Wantzenau, Lauterbourg, Bischwiller, Haguenau, Wissembourg, Wasselonne et Saverne Rohan, pour un total de 1100 licenciés. Cette idée de regroupement a germé dès 1996, et le fonctionnement a fait des émules, puisque Strasbourg a aussi fédéré ses clubs, et le centre Alsace a vu naître le Pays de Colmar Athlétisme.
L’altruisme et la réussite des (jeunes) sportifs sont au cœur de toutes les décisions, comme le souligne le président de l’ANA : « On n’a pas vocation à être un club riche. Nos comptes doivent être à l’équilibre, donc tout ce qu’on peut gagner, en subventions ou sponsoring, on le redistribue aux clubs ! » Le fonctionnement semble ainsi convenir aux différents clubs du nord Alsace, « à 90% », glisse malicieusement François Trousset. « Vous avez déjà assisté à une réunion de copro ? Il y en a toujours un qui n’est pas content. Bah chez nous, c’est un peu pareil. » Tant qu’on n’abîme pas les parties communes, ça reste du folklore