samedi 23 novembre 2024
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Le bonheur est dans l’écolieu

Un groupe de Nord Alsaciens a décidé d’habiter une même maison, de mutualiser les moyens et de vivre en accord avec la nature. Il mène cette expérience avec beaucoup de satisfaction et souhaite partager ses bonnes pratiques avec le plus grand nombre. Une page a été créée sur Facebook, pour toutes les personnes qui veulent se mettre, comme celles de Lampertsloch, au zéro déchet.

Elles se sont rencontrées il y a quelques années, lorsqu’elles ont travaillé ensemble sur la création d’une école Montessori à Gries. Le rêve a commencé là. Ayant les mêmes valeurs et les mêmes intérêts, trois familles, cinq adultes et quatre enfants ont souhaité vivre ensemble dans un écolieu et se sont mises à la recherche de l’endroit idéal. Elles ont trouvé une grande maison dans laquelle elles partagent les espaces, les frais, les équipements, et chacun peut compter sur l’aide des autres: « Nous avons cherché une maison dans un village situé à une trentaine de minutes maximum de l’école Montessori, de préférence sur un territoire avec une dynamique de transition écologique, ce qui est le cas de la comcom Sauer-Pechelbronn », indique Adeline, qui occupe le premier étage.

Une mise en commun pour une meilleure qualité de vie

Deux familles vivent dans cette demeure d’un nouveau genre créé il y a un an. Les habitants réalisent les travaux eux-mêmes quand cela entre dans leurs compétences, mais les confinements ont retardé l’installation de la troisième famille qui emménagera bientôt au deuxième et dernier étage. Chacune dispose de son propre espace de vie, mais toutes partagent les équipements comme la machine à laver, les robots de cuisine, les outils de jardinage, une chambre d’amis ou encore une salle de jeux. Au sous-sol, une buanderie et un espace de coworking sont prévus. Dans chacune des trois familles, une personne est à son propre compte. Celles-ci pourront disposer d’un espace de travail convivial et réaliser leurs tâches sans se sentir isolées. Les familles ont aussi acheté une voiture en commun pour emmener les enfants à l’école.

«Tout cela facilite la vie au quotidien. Nous nous relayons aussi pour les courses et, tous les week-ends, deux personnes se chargent de la préparation des repas pour la semaine, pour toute la maison. Chaque soir, nous n’avons pas besoin de chercher des recettes, un bon petit plat est déjà prêt ! Cela allège la charge mentale», affirme Jérôme, installé au rez-de-chaussée. Ils estiment tous avoir gagné en qualité de vie dans cet écolieu qui correspond à leurs attentes.

Les trois familles vivent en adéquation avec la nature

Les membres partagent bien entendu le jardin, qui accueille quelques poules et des canards chargés d’éliminer les limaces, et dont une partie est dédiée à la permaculture. 

Pour leur alimentation, les familles couvrent 1/3 de leurs besoins en autoproduction, avec les produits de leur jardin, 1/3 des achats est réalisé auprès de particuliers ou de brocanteurs, et le tiers des achats restants est réalisé auprès de magasins éthiques, comme des fermes bio, des épiceries vrac ou des fruitiers. Elles privilégient également l’utilisation de produits durables, comme des éponges lavables par exemple. Enfin, elles misent sur le zéro déchet. Elles fabriquent leur propre lessive, leur propre liquide vaisselle : « Nous n’utilisons que des matières naturelles. Nous avons appris à fabriquer nos produits en faisant des recherches sur les réseaux sociaux ou dans des livres. Nous avons testé plusieurs recettes avant de trouver celles qui nous convenaient. Pour encourager les gens à faire de même, nous avons lancé un groupe sur Facebook », explique Adeline. 

En effet, le groupe privé Zéro déchet Alsace du Nord existe pour favoriser les échanges et l’entraide entre habitants d’Alsace du Nord, pour aller plus loin dans le domaine du Zéro Déchet. Il compte aujourd’hui plus de 250 membres. Comme le prouve la création de ce groupe Facebook, les habitants de l’écolieu de Lampertsloch ne souhaitent pas vivre en autarcie. Pour l’instant, la crise sanitaire ne le permet pas, mais, dès que possible, ils organiseront des rencontres, des ateliers avec les autres membres ou des curieux .

« Nous voulons nous intégrer sur le territoire, coopérer avec d’autres acteurs, rencontrer nos voisins, découvrir leurs métiers. Nous pourrions échanger avec eux de bonnes pratiques et, pourquoi pas, du matériel. Nous croyons beaucoup à l’entraide et au partage et nous transmettons cela à nos enfants ! », conclut Adeline.  

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