Avec la Corse, la Bretagne et le Pays basque, l’Alsace fait partie de ces terres riches en mythes qui se transmettent de génération en génération. Quatre régions « géographiquement éloignées, avec beaucoup de diversité et des ambiances différentes », selon Albin Quéru, fondateur de la collection Quelle histoire. À partir d’une liste de légendes qui peuvent potentiellement intégrer l’ouvrage (et « il y en a des tonnes », se souvient-il), « l’idée est qu’on ait différents types de créatures, monstres, fantômes, sorcières, géants, ou dragons pour que le côté narratif soit rythmé et sympa. Sans oublier l’incontournable: sur l’Alsace, Saint-Nicolas et les cigognes ! »
Sourires et peurs
Pourtant, bien que les parutions soient nationales, même les Alsaciens découvriront des légendes moins connues : celle du lac maléfique sous la cathédrale de Strasbourg ou de l’Homme de feu par exemple… Et même si l’ambiance est parfois menaçante, les illustrations restent pastel et alternent sourires et peurs, jour et nuit, saisons, cadres. D’après Albin Quéru, « l’image doit pouvoir parler autant que le texte ». Auteurs et illustrateurs « se calent sur la patte qui définit la collection, un champ lexical, une façon de simplifier, un calibrage, des codes à respecter ». Résultat : des textes courts qui donnent envie d’aller plus loin, et en fin d’ouvrage, une carte, des jeux et des portraits. « Notre cœur de cible, ce sont les 7-10 ans, et notre volonté, c’est de leur donner envie de prendre un ouvrage plus long par la suite. »
L’appli Quelle histoire
Enfin, en achetant le livre, il est possible de débloquer la version audio sur l’appli Quelle histoire. C’est d’ailleurs comme ça que tout a commencé pour Albin Quéru : il rencontre l’illustrateur Bruno Wennagel pendant ses études de graphisme, et, avec le lancement de l’Ipad en 2010, a l’idée de « développer des applis. Cela coïncidait avec les programmes scolaires qui ont changé, on sortait de l’histoire chronologique et des grands destins ». Puis sont arrivés les livres, « qui ont encore mieux marché ! » et également le confinement qui a permis « des millions d’écoutes tout en détachant les enfants de l’écran ».