Un rendez-vous a été pris avec le président des artisans, Jean Luc Hoffmann. Nous avions tellement de choses à échanger. L’adresse des Pins est bien connue des Haguenoviens, l’hôtel est parfaitement situé pour venir de partout. Il faut reconnaître que nous étions mis en appétit par des photos alléchantes de champignons diffusées par le restaurateur, mais absents le jour de la réservation.
Nous nous sommes vite consolés devant une plantureuse choucroute, elle était de saison. La cuisson du chou laissait poindre un peu de croquant et d’acidité et l’escorte de charcuteries était abondante. Les six garnitures ne nous ont pas traumatisés. Nous sommes venus à bout de l’assiette, mais avons fait abstraction de tout dessert. Comme disait Émile Jung du Crocodile, c’était une cuisine de bonté, apportant tout le réconfort nécessaire dans ces brumes automnales. Question repas, tout est dit, aux Pins, la choucroute est royale, à 21,90 €. Pour l’accompagner, nous avons choisi une bonne bière pression.
Éric Fuchs a un peu bourlingué entre Nice et Monaco. En Alsace il était à la Petite Pierre, avant de reprendre le motel qu’il a totalement remanié avec Elisabeth Gless, sa compagne. Les Pins n’ont plus rien à voir avec les motels d’antan, impersonnels et copiés sur ceux des routes américaines. Ici, l’agencement a transformé l’accueil et le restaurant en espaces cosy et agréables. Les quelques chambres fonctionnent davantage sur le modèle hôtelier. On pourra encore divaguer longtemps et écouter Eddy chanter La fille du motel, mais c’est de l’histoire ancienne. D’ailleurs, le mot a été radié, c’est un maintenant un Hôtel restaurant.
