Le nouvel annuaire de la Société d’histoire revient sur la création de ce corps par le maire Nicolas Thurot. À cette époque, l’équipement se composait d’un casque de fer, d’une hache et d’un seau en cuir. Le travail consistait à utiliser les pompes pour éteindre les incendies, d’où le mot pompier, et à saper les maisons situées aux alentours pour stopper la propagation du feu, d’où le mot sapeur.
Depuis, les techniques et le matériel se sont diversifiés et sont devenus plus sophistiqués, les missions ont été élargies, le métier s’est hiérarchisé et féminisé. Aujourd’hui, le corps de Haguenau est l’un des plus grands d’Alsace, avec un effectif d’environ 125 personnes, dont 25 professionnels. L’annuaire revient également sur les grands incendies qu’a connus la ville, comme ceux de 1829 et de 1870. Il est vendu dans les librairies de Haguenau, auprès des membres de la Société d’histoire ou des sapeurs-pompiers.
Une exposition fait honneur aux soldats du feu
La Société d’histoire propose une exposition à l’Espace Saint-Martin, jusqu’au 27 juin. Les visiteurs y découvrent dix panneaux avec les travaux de lycéens en arts plastiques, qui illustrent leur façon de voir le feu, et une douzaine de panneaux avec des explications sur l’évolution du corps et de nombreux visuels. Un diaporama réalisé par les cartophiles, à partir de 150 cartes postales et documents anciens, est aussi diffusé en permanence. Sur place, des visites guidées sont proposées. Richard Weibel, le président de la Société d’histoire, travaille depuis longtemps sur le projet et est soulagé que l’exposition puisse enfin avoir lieu : « Nous l’attendons depuis longtemps ! Pendant la phase de préparation, j’ai eu la chance de rencontrer les pompiers de Haguenau et cela a été une belle découverte ! Ce sont tous des passionnés, qui se font un honneur de faire leur travail, d’aider les autres. Leur métier n’est pas facile, mais ils sont serviables, et ils se sacrifient pour nous », s’émeut Richard Weibel.