Il y a tout juste 30 ans, Mercedes lançait le premier Sprinter. Un tiers de siècle plus tard, le monde de l’utilitaire a bien changé et les enjeux environnementaux et énergétiques ont pris place au cœur des préoccupations. L’Étoile a mis les bouchées doubles pour faire de ce fringant trentenaire un grand fourgon électrique compétitif sur un segment dominé par le Ford eTransit. Totalement repensé par rapport à son prédécesseur qui faisait figure de timide pionnier, ce nouveau modèle enrichit considérablement son catalogue avec cette nouvelle offre disponible en plusieurs configurations : deux longueurs (L2 et L3), jusqu’à trois types de batteries (56, 81 et 113 kWh), et deux niveaux de puissance (136 ou 204 ch). Esthétiquement, le eSprinter conserve la silhouette massive et fonctionnelle caractéristique de la gamme, avec sa calandre fermée typique des véhicules électriques, son pare-brise fortement incliné et ses flancs imposants. Les lignes tendues de la carrosserie et les blocs optiques à LED (de série sur la finition Select) lui confèrent une présence sur route digne d’un produit premium.
Un vent de modernité
À bord du nouveau Mercedes eSprinter, l’environnement se veut résolument contemporain et fonctionnel. La planche de bord arbore des lignes épurées, dominées par l’écran tactile MBUX de 10,25 pouces (26 cm) proposé de série sur toutes les finitions. Ce système d’infodivertissement, dérivé des modèles particuliers de la marque, se distingue par son interface intuitive et ses graphismes soignés. Le poste de conduite est bien pensé, avec des commandes ergonomiquement disposées et un volant multifonctions (gainé de cuir sur la finition Select) offrant une prise en main agréable. Les passagers avant bénéficient d’un espace généreux aux épaules, tandis que le volume au-dessus des têtes est plus que suffisant dans cette version à toit surélevé. Côté technologies d’assistance, l’utilitaire électrique allemand fait fort, avec, dès la finition Pro, le freinage d’urgence, l’aide au maintien dans la voie, l’assistant d’angle mort, l’alerte de somnolence et un régulateur de vitesse intelligent. L’insonorisation, nettement améliorée par rapport à la génération précédente, participe grandement au confort général de ce grand fourgon électrique.
Pour tous les usages
Côté motorisation, le eSprinter propose deux niveaux de puissance (136 ou 204 ch) avec un couple identique de 400 Nm. La version la plus puissante se montre vive et agréable en toutes circonstances, même si la vitesse est limitée à 90 km/h sur les versions lourdes. Les trois modes de conduite et cinq niveaux de récupération d’énergie permettent d’adapter le comportement du véhicule à chaque situation, le mode D-Auto ajustant automatiquement la récupération selon les conditions. Malgré une certaine lourdeur au freinage et des bruits aérodynamiques à vitesse élevée, l’agrément de conduite est au rendez-vous. La consommation relevée de 28 kWh/100 km reste toutefois supérieure aux 23 kWh annoncés par Mercedes. Le grand fourgon électrique démarre à 58 160 € HT pour la version Pro L2 avec batterie de 56 kWh, un tarif compétitif qui le place parfois en dessous de son prédécesseur, malgré des prestations nettement supérieures. Les versions à grande autonomie avec batterie de 113 kWh culminent logiquement plus haut dans la gamme, mais offrent jusqu’à 440 km d’autonomie théorique.