Depuis qu’elle est enfant, Cécile Plaisance photographie ce qu’elle trouve beau. Les femmes évidement, pour questionner l’hypersexualisation des corps, le sujet de son exposition en Alsace du Nord. Ses compositions de Barbie étaient déjà les stars de ses premiers instamatics.
« Pour rendre la vie plus légère, comme une bulle de savon qui glisse et embaume des senteurs d’innocence, comme un rappel à toutes les petites filles que nous avons été et qui aimaient habiller et déshabiller inlassablement cette poupée, comme un souvenir qui revient se conjuguer au présent », affirme l’artiste qui ramène Barbie à la Femme de notre époque, une femme qui s’amuse de sa féminité et qui assume plusieurs vies en une seule : canon de beauté des magazines, jonglant avec les Ken sans renoncer à être une ménagère accomplie, allumeuse dans son cabriolet, mutine à la plage, délurée pour le Spring break, executive woman à son bureau, autonome, inoxydable et pour finir, terriblement seule. Voilà le message, au-delà du mythe de la femme-objet, Cécile Plaisance dénude l’idole de notre enfance pour soutenir ces femmes désormais affranchies et qui défendent leurs droits, leurs désirs, leur liberté, même si le chemin reste encore très long.
L’art et la voiture sont liés
L’Alsacien et businessman de Hoffen, Laurent Abert, poursuit cette année encore son idée d’associer l’art à la belle mécanique. Pour lui le parallèle est limpide, « certaines voitures sont des œuvres d’art, non ? » Après Cédric Bouteille, Peter Klasen, Hervé Di Rosa ou Jacques Villegle (en quatre éditions, le million d’euros de ventes a été dépassé), il est très heureux d’accueillir Cécile Plaisance : « L’art fait partie de ma vie, c’est intemporel. J’aime les pièces uniques, elles magnifient nos intérieurs. Parfois, elles deviennent un placement », lance l’homme d’affaires. Un beau placement.