Maxi Flash : Comment est née l’idée d’un robot imprimeur ?
Stéphanie Roser : Dans l’imprimerie classique, 500 ou 1000 exemplaires ne sont pas rentables, l’idée était de proposer des plus petits lots pour les éditeurs ou auteurs moins connus. Un imprimeur a approché R&D Technology quand j’y étais chef de projet, j’ai assisté à tout le développement. Un prototype a été livré à notre client Gutenberg and co, mais c’était au démarrage du covid, où tout a été ralenti. R&D a racheté les brevets, et comme ça n’est pas son cœur de métier, nous avons créé une startup en janvier 2025. Nous sommes trois associés, Philippe Roser, mon père et patron de R&D, Etienne Rosenstiehl, l’ancien directeur de Gutenberg and co, et moi.
Si votre livre n’est pas disponible, il faut le commander et attendre, là vous l’avez en 6 min.
Aujourd’hui, où en êtes-vous, des robots fonctionnent-ils déjà ?
Il y en a un chez un éditeur qui est à 13 000 exemplaires, et un en test dans une librairie à Bruxelles. Nous apprenons beaucoup de ces expériences pour développer la version finale. Instant book commence à être reconnu dans le milieu, nous avons eu des prix d’innovation et des subventions. La phase de développement d’une plateforme web va démarrer, qui permettra aux éditeurs ou aux auteurs de déposer des livres pour les imprimer sur tous les robots existants en librairies.

Mais quels sont les avantages d’Instant book comparé à l’impression classique ?
Notre objectif, c’est d’imprimer au plus près du lecteur : si votre livre n’est pas disponible, il faut le commander et attendre, là vous l’avez en 6 min. L’idée est de concurrencer Amazon qui a une certaine empreinte écologique. Le robot a à peu près 3 m2 d’emprise au sol et sera aussi intéressant dans la vitrine, parce qu’il fait rentrer du monde, c’est une nouvelle expérience pour le lecteur. La machine peut imprimer du manga et des BD, mais pas de couverture cartonnée, le papier est recyclé, les encres écologiques. L’idée est aussi de mettre des machines en Afrique ou dans les Dom Tom, pour consommer de la culture française sans les semaines d’attente. Et on peut adapter la police à diverses pathologies, comme les malvoyants ou les dyslexiques.
Une vidéo de présentation est disponible sur www.instantbook.technology