lundi 28 avril 2025
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Oberrœdern – Klughertz bichonne les belles mécaniques

L’atelier de restauration Klughertz, basé dans un bâtiment de l’ancien camp militaire d’Oberrœdern, est spécialisé dans la rénovation de véhicules anciens d’après-guerre, toutes marques confondues.

L’entreprise a été fondée par Jean-Marie et Ginette Klughertz en 1972 : « À l’origine, le garage était basé au beau milieu du Neudorf », raconte leur fils Joseph, l’actuel co-gérant de l’atelier, aux côtés de sa sœur Valérie. « Après 17 ans en ville, ils ont décidé de la quitter et de s’installer à Furdenheim, où l’atelier est resté implanté pendant plus de 20 ans », poursuit-il. En 2009, les enfants ont repris le flambeau et l’entreprise a une nouvelle fois déménagé : « Grâce à une connaissance, nous avons pu nous installer dans une caserne de l’ancien camp militaire d’Oberrœdern, construite en 1933 par l’armée française à proximité directe de la Ligne Maginot. Autrefois, elle servait à loger des garnisons dans d’immenses dortoirs, aujourd’hui transformés en postes de travail. Nous avons mené de longs travaux sur le site ». L’atelier de restauration Klughertz est spécialisé dans la rénovation de voitures d’après-guerre, des années 50, 60 et 70, principalement : « Elles doivent avoir au moins 30 ans, c’est le seul critère ». Avec le temps, l’entreprise est devenue une experte dans la prise en charge des modèles anglais et italiens.

Un savoir-faire patrimonial

Dans cet immense atelier de 1 400 m², une dizaine de salariés passionnés, dont quelques apprentis, sont répartis sur différents pôles : mécanique, carrosserie, tôlerie, peinture, sellerie, boiserie, expertise, entretien… « Nous restaurons des voitures comme neuves, comme à la sortie d’usine, ou pas. C’est au choix de nos clients. Nous travaillons à la carte. On s’adapte à la demande », explique Fabien Rauch, carrossier -peintre, salarié depuis neuf ans. Un véhicule entièrement restauré peut demander jusqu’à 2 000 heures de travail : « Certaines pièces sont même fabriquées directement dans notre atelier ». Les clients proviennent d’Alsace, du reste de la France, mais aussi d’Allemagne, du Luxembourg et même de Belgique. Lors de mon passage, plusieurs véhicules d’exception étaient en restauration ou en simple révision, comme une Bentley S1 de 1957, tirée à seulement treize exemplaires : « D’après le propriétaire, la Reine Élisabeth II s’y serait assise ! », confie Fabien. À ses côtés, une Maserati Superleggera, plusieurs Jaguar Type E ou encore une Triumph Spitfire parfaitement conservée attendaient d’être bichonnées.

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