mercredi 4 décembre 2024
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Olivier Schimpf, le bon attelage

Olivier Schimpf est né à Soultz-Sous-Forêts en 1970. Après des études dans l’électronique et l’automatisation industrielle, et une carrière de handballeur de haut-niveau en Allemagne, ce passionné de chiens (notamment les huskies) est à la tête de plusieurs marques de Pedfood de réputation mondiale ? Il emploie, à partir du Luxembourg, plus de 150 personnes. 

D’où vient votre passion pour les chiens ? 

À l’école primaire, lorsque le maître nous montrait des reportages sur les expéditions de l’explorateur Paul-Émile Victor, j’étais fasciné, le sujet de l’émission était uniquement l’humain et le chien. Cet animal est fascinant, c’est le seul qui s’est allié à l’homme.

Comment êtes-vous passé d’une vie de sportif à celle d’un éleveur de chiens et puis d’un industriel ? 

J’ai été gravement blessé au bras gauche, et j’ai préféré arrêter ma carrière, car je ne pouvais plus jouer au plus haut niveau, c’est mon caractère. Mais, j’avais besoin de me dépenser. J’ai acheté un chien, un Husky, puis un deuxième pour que le premier ne soit pas seul. J’ai rencontré des personnes qui faisaient des concours de beauté. Je me suis pris au jeu et petit à petit, par passion, j’ai commencé à faire de l’élevage, pas du tout dans un but lucratif. Cette passion est devenue une immense passion. J’ai voyagé dans l’hémisphère Nord, dans tous les pays d’Europe pour faire des concours au Canada, aux États-Unis, en Russie et je suis devenu éleveur international de l’année en 2008. Mes chiens ont gagné plus de 200 titres de champions de beauté au niveau international, plusieurs, issus de mon élevage ont remporté le titre de Champion du Monde. 

L’esprit de compétition ne vous a jamais quitté ?

Si je fais quelque chose, comme dans le sport, je le fais à 300 %, au maximum de ce que je peux donner. Le challenge est toujours d’aller le plus loin possible. Alors, en parallèle, j’ai commencé à développer des aliments pour mes animaux, à ce moment-là j’en avais 12, car je n’étais pas satisfait des marques que je trouvais sur le marché. En tant qu’ancien sportif je me disais que pour une meilleure forme, le plus important reste l’alimentation. J’ai commencé à faire des recherches et j’ai produit quelques tonnes d’aliments pour mes propres chiens. J’ai acquis une réputation mondiale en tant qu’éleveur. Ceux qui achetaient les chiens souhaitaient la même alimentation. Depuis 1999, on a toujours créé plus grand. Aujourd’hui, on expédie nos produits dans 25 pays, nous avons développé cinq marques, notamment Natyka.

Votre objectif est de mieux nourrir les animaux, qu’est-ce que cela signifie exactement ?

On augmente la quantité de viande dans les aliments, par exemple l’une de nos marques propose 72 % de viande déshydratée, c’est trois fois supérieur à des produits classiques. Nous certifions l’origine européenne de nos ingrédients. Nous travaillons sans cesse à l’amélioration de nos produits, c’est l’ADN de notre société, elle ne changera pas, on va continuer à gagner de l’argent pour payer les salaires et les charges, mais nous sommes là dans l’optique de mieux nourrir les animaux.

Depuis cinq ans, la société est basée au Luxembourg. Pour quelles raisons ?

Par rapport à la France, tout est ultra simplifié, toutes les démarches sont faciles, tout est fait pour le développement des sociétés. C’était presque une souffrance d’avoir quitté l’Alsace pour pouvoir développer mon entreprise comme je l’entendais, pour pouvoir embaucher du monde. Rouler en Ferrari ne m’intéresse pas, je souhaite construire la sécurité de l’emploi de ceux qui travaillent avec nous. En deux mots, je veux vivre et partager. 

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