mardi 3 décembre 2024
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On Ruffet le match #29 Parents sous pression

Ça va finir par se savoir, mais j’ai un fils qui fait du sport, du tennis, et qui se donne beaucoup de mal. Si l’on croise régulièrement les gamins d’à peu près le même âge sur les tournois, on croise donc aussi les parents ! On papote, on prend un café, on encourage, et surtout on essaye de se détacher un peu, même si ce n’est pas toujours évident. On voit d’ailleurs qu’il y a plusieurs types de parents. Il y a ceux qui font mine de ne pas s’intéresser. Un bouquin à la main, un œil sur le téléphone, voire un ordinateur pour continuer le travail quand le tournoi tombe en semaine et que ce ne sont pas les vacances pour tout le monde, le parent fait ce qu’il a à faire, pendant que l’enfant fait son truc.

Il y a ceux qui sont hyper dans l’émotion, et qui prennent à cœur chaque point. Prêt à se ronger les ongles, le parent en question communique son stress, mais aussi ses bonnes ondes, pour peu que l’enfant soit prêt à les recevoir. Il va pester sur une balle qu’il pense faute et que son fils ou sa fille a quand même joué. « Mais pourquoi il la joue ?! » se succède ainsi à « mais POURQUOI une amortie !? » Il y a ceux qui ont été joueurs / joueuses à un bon niveau et qui sont presque plus coachs que parents. Pointilleux sur le placement, sur la fin de geste, sur le relâchement, sur le lancer de balle, sur la position de la tête de raquette, sur la prise, sur le centrage de la frappe (etc.), le parent prof va très loin dans des détails que l’enfant n’est peut-être pas encore en mesure d’appliquer. Mais ça viendra. Peut-être.

Rappel aux enfants

Et puis il y a ceux qui prennent les tournois pour un moment sympa, où on taille le bout de gras avec les autres, où on encourage entre deux messages WhatsApp, où on applaudit les beaux points, et où la défaite est anecdotique.
Mais pour tous ces parents, il faut rendre un vibrant hommage, et rappeler à tous les enfants – quels que soient les sports d’ailleurs – que ce n’est jamais « évident » de se libérer pour les amener à l’entraînement ou en compétition. Qu’il y a de l’argent à mettre au bout. Et ce n’est pas un « investissement », dans l’espoir d’un quelconque retour plus tard. C’est juste de l’amour.

Alors les enfants, donnez-vous à fond, faites toujours de votre mieux, et sachez que dans les bons, comme dans les mauvais moments, les parents sont toujours fiers de vous. Pas la peine de s’embrouiller. Comment ? Moi ? Quel parent je suis ? Sans doute un peu tout cela à la fois. Mais surtout celui avec beaucoup d’amour.

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