lundi 25 novembre 2024
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On Ruffet le Match – Et puis zut

Il y avait de la matière pourtant. Un conflit séculaire qui rejaillit, un autre dont tout le monde se fout, un dernier qui s’enlise et qu’on regarde d’un œil distrait, l’École prise pour cible, bref un monde qui s’embrase et qui s’échauffe à tous les sens du terme : tout cela aurait pu faire l’objet d’une chronique acide, cynique, désabusée. Mais je me suis dit que non. Trop de choses ont déjà été dites. J’ai aimé Vincent Lindon dire sur France 2 qu’il était aussi légitime qu’un boulanger pour évoquer ces sujets en tant que citoyen, mais certainement pas plus. Et d’appeler simplement à la paix. Moi, modestement, que me reste-t-il ? Si l’on vise un monde meilleur, il faut essayer d’appréhender le fait qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Si chacun de nous donne un peu de joie, un peu de bonne humeur, un peu d’amour et de compréhension, nul doute que ça ira un petit peu mieux.

La conclusion qui s’impose

J’en suis donc arrivé à la conclusion que ce que j’avais de mieux à faire, c’était de vous parler de la sortie du 40e album d’Astérix, ce 26 octobre. L’Iris Blanc, scénarisé par le cerveau frappadingue de Fabcaro – je vous invite à offrir ou vous faire offrir (bonheur de donner, tout ça…) Mars !, Z comme Don Diego ou Zaï Zaï Zaï Zaï (adapté au cinéma par François Desagnat) – va venir nous apporter ce que la culture sait faire de mieux : l’évasion, la liberté.

C’est pas qu’on manque de libertés de nos jours, mais disons que la société devient quand même un peu plus chiante chaque mois qui passe. La BD, le cinéma, la musique, c’est le moment de faire voler tout ça en éclat, et d’offrir à notre cerveau une vraie pause, une vraie soupape. Astérix, c’est l’enfance, le regard décalé, le petit sourire en coin des auteurs sur un monde qui ne tourne pas plus rond qu’il y a 50 ans. Uderzo et Gosciny croquaient déjà les travers de leurs contemporains, leurs héritiers ont poursuivi cette vision, cette double lecture qu’on peut avoir en lisant avec nos enfants. Alors l’actualité, finalement, je préfère la voir par les yeux d’un Fabcaro que par ceux d’un Laurent Delahousse.

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