Une journée au Zénith de Strasbourg

Depuis quinze ans maintenant, le Zénith de Strasbourg accueille chaque année plus de 100 dates ! À l’occasion d’un concert de Matt Pokora, l’équipe du plus grand Zénith de France a accepté d’ouvrir les portes de son antre à notre journaliste Léo Doré. Découverte !

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Le Zénith de Strasbourg. / ©dr

13h

Le rendez-vous est rue des Fortins, à l’entrée des backstages. Juste devant, une bonne vingtaine de fans inconditionnels patiente pour espérer voir son idole entrer. En me voyant, ils sont forcément déçus. Le gardien m’ouvre le portail. Je file me garer.

13h30

Jordan Petermann, chargé du développement du Zénith de Strasbourg, m’accueille à l’entrée de l’administration et prend le temps de me présenter à l’équipe, aux côtés de qui je passerai le restant de ma journée. Ils sont quatre. Il y a Sylvie, la directrice, Vincent, le régisseur général, Éric, l’administrateur, et Jordan. Ce dernier travaille ici depuis 2016, année durant laquelle il est arrivé en tant qu’alternant. Depuis avril, il a été promu et ses missions ont évolué : « Maintenant, je m’occupe de toute la communication, du développement et même du volet un peu plus commercial », résume-t-il. Le Zénith est comme « une grande salle des fêtes », comme aime le dire Jordan. Il ne peut ni programmer, ni produire, ni gérer la billetterie : « Nous louons les lieux à des producteurs, mais aussi à des entreprises ou des associations ».

Ce sont eux qui s’occupent de gérer l’équipe technique pour l’installation de la scène, par exemple. Pour tout ce qui est la gestion de la salle comme les buvettes, la sécurité, la billetterie ou le placement, le Zénith fait appel à des prestataires ou des intérimaires.

Pour un concert à 20h, les équipes techniques arrivent à 6h le matin, même un dimanche comme aujourd’hui, heure à laquelle débute la réservation de la salle. Les camions entrent dans la salle et déchargent tout le matériel : « C’est à ce moment-là que les riggers, accrochés à des cordes pour monter la scène, entrent… en scène ». L’installation peut ainsi durer jusqu’à 13h. Ensuite, après le repas, ce sont les balances qui commencent. C’est à ce moment précis que je suis arrivé au Zénith. Elles sont suivies par les répétitions, en présence de l’artiste.

Robin Vicedo, régisseur d’accueil. ©LD

15h

Je prends ensuite la direction de la coursive. Là-bas, je tombe sur Robin Vicedo, régisseur d’accueil, un des quatre adjoints de Vincent. Électricien de métier, il n’intervient que lors de certaines dates, à son compte. Il était là à 5h du matin aujourd’hui pour ouvrir la salle, la mettre en marche et accueillir la production : « Pour commencer la journée, j’ai eu le droit de réparer une plaque de cuisson dans le catering, il y a plus glamour », plaisante-t-il. Le reste de la journée, il doit veiller à respecter tout ce qui est noté sur la fiche RTM, le récapitulatif technique de la manifestation : « Je dois accueillir les équipes, je suis garant de la sécurité du public et des travailleurs. Toute la journée, je suis en lien constant avec la production et je dois être sur le pont, c’est une sorte d’astreinte toute la journée. C’est un métier où il y a beaucoup d’imprévus », conclut-il.

Les buvettes sont prises d’assaut dès l’ouverture des portes.

15h30

Plus loin dans cette coursive, encore vide de spectateurs, mais en ébullition du côté des buvettes qui se préparent, je fais la rencontre de Véronique, responsable de la partie restauration et buvette depuis quatorze ans : « Je suis présente à presque tous les événements. En fonction des jauges de la salle, du style de spectacle et de la typologie du public, j’adapte l’effectif. Nous sommes dans une adaptation constante pour répondre au mieux aux besoins des spectateurs. Il faut penser à tout ». De plus, l’offre du Zénith est très variée : « Lors des concerts en soirée, nous proposons des tartes flambées à l’extérieur, il y a aussi un food truck et dedans nous varions les plaisirs avec des bretzels, gratinées ou non, des sandwichs froids, des knacks et diverses boissons ». C’est un métier d’anticipation où le flux est souvent intense : « Nous cherchons à fidéliser les jeunes qui nous viennent en aide. Certains reviennent presque à chaque fois. Nous sommes généralement une bonne vingtaine ».

Les portes sont ouvertes ! / ©ld

16h30

Je prends la direction des portiques d’en-trée du Zénith. Les portes vont ouvrir d’une seconde à l’autre. Amandine et son équipe sont dans les starting-blocks, Robin est venu donner un coup de main et Didier, à la tête de la sécurité du site depuis une quinzaine d’années, s’assure que tout se déroule comme prévu. Aujourd’hui, près de 6 500 personnes sont attendues.

À la nuit tombée, le Zénith retrouve sa couleur orange. / ©zénith strasbourg

18h

La salle est pleine, le show commence ! Anabel, une chanteuse issue de la Nouvelle Star, ouvre la marche pendant une bonne demi-heure. Matt Pokora, qui fête ses 20 ans de carrière, revient avec un show où il puise beaucoup dans son parcours personnel. Avec la scène de l’Épicentre tour, Matt Pokora vient chercher l’énergie au cœur du public. Pendant 2h, l’Alsacien met le feu au Zénith, ses fans sont debout et reprennent ses titres à pleins poumons.

Sur scène, M Pokora met littéralement le feu. / ©ld

20h30

Après 2h30 de spectacle, je sors du Zénith, retrouve du réseau et m’empresse de prévoir mon prochain passage dans cette salle devenue mythique. Dans les prochains mois, 50 Cent, Bigflo & Oli, Ibrahim Maalouf, Pascal Obispo, Claudio Capéo, Michel Sardou, Djadja & Dinaz, Saez, Gims, Nej, Sofiane Pamart et même un événement de trial international seront de passage.