samedi 23 novembre 2024
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Pascal Vecca, le romantisme dans l’âme

Pour fêter ses quinze années de carrière, l’Alsacien d’adoption, auteur, compositeur et interprète, Pascal Vecca, remontera sur scène à Drusenheim le 3 mars. Une occasion pour lui de mettre en avant les six nouveaux titres de son mini-album intitulé Danse ! sorti en novembre 2022. Dans des sonorités un peu plus pop, qui diffèrent de ce qu’il a déjà pu proposer par le passé, le crooner parle encore d’amour, mais toujours avec la manière.

Avant la musique, vous étiez dans la communication. Pourquoi avoir pris ce virage ?

Pascal Vecca : Effectivement, mon premier emploi était chargé de communication chez Hager à Obernai. J’y suis resté cinq ans avant de m’installer en Alsace du Nord. En 2002, j’ai eu un déclic. J’ai fait ma première scène, sur la place Broglie, juste devant l’opéra, dans le cadre de la fête de la musique de Strasbourg. J’ai chanté pendant une demi-heure et j’ai tout de suite su que c’était ce que j’avais envie de faire. C’était la première fois que je me présentais sous le pseudo Pascal Vecca.

Pourquoi ce pseudo ?

PV : Vecca est un mot dont j’ai rêvé. Le rêve n’avait aucun sens. Il représentait un immense dictionnaire où ce mot apparaissait. Le lendemain en arrivant au travail, je me suis précipité sur l’ordinateur pour trouver son origine. En cherchant, je suis tombé sur le site de la ville de Strasbourg, en Virginie aux États-Unis. Je me suis vite rendu compte que VECCA étaient les initiales d’une école d’art et de musique située dans cette ville. Six mois après, je suis allé de l’autre côté de l’Atlantique chez des amis, et j’ai décidé de me rendre à Strasbourg. J’ai pris contact avec l’école et j’ai chanté en me présentant comme un chanteur français.

Dans vos premières années, vous avez participé à de nombreux concours de chant. Vous avez même chanté sur le parquet du Rhénus !

PV : Oui. Ce qui m’a bien mis le pied à l’étrier, c’était la SIG. À l’époque, le club de basket-ball de Strasbourg avait remporté le Championnat de France et s’était qualifié pour l’Euroligue. Pour ces matchs, le club voulait marquer le coup avec un show à l’américaine. Ils m’ont appelé et je suis venu. C’était ma première grosse enceinte sportive. Il y avait entre 5 000 et 6 000 spectateurs dans la salle. En acceptant ce genre de défi et en participant à des concours, je voulais accéder rapidement à de belles scènes. Je cherchais des gens à conquérir. Ça m’a permis de faire des rencontres, de constituer un réseau et de grandir plus vite.

Votre premier album Vu de haut vous a ouvert des portes…

PV : Oui. En travaillant avec Henri Muller et Grégory Ott, j’ai bénéficié de leurs expériences. Grâce à l’album, j’ai eu accès à des salles bien plus prestigieuses qu’avant. Après avoir obtenu la Distinction René Coll, l’orchestre de Patrick Sébastien m’a approché. Ils m’ont alors proposé de faire la première partie de leur tournée d’été. Lors du festival Trenet de Narbonne, j’ai pu rencontrer Aznavour et Michel Fugain. Ce sont des rencontres que je n’oublierai jamais. À la même période, je suis aussi monté sur des scènes parisiennes comme le Sentier des Halles et l’Alhambra. Très vite, j’ai été considéré comme un crooner. J’ai profité de cette image pour monter un spectacle appelé Les Crooners à l’honneur. Sur scène, je racontais l’histoire de grands noms, accompagné par une dizaine de musiciens. La première date remonte en 2013. J’ai tourné avec jusqu’en 2016.

Votre carrière a pris un nouveau tournant en 2015 lorsque vous avez réalisé l’hymne du Racing Club de Strasbourg. Quelle est l’histoire de cette collaboration ?

PV : Un jour, un ami m’a indiqué que le Racing Club de Strasbourg était à la recherche de son nouvel hymne. Je leur ai envoyé une version de « Nous ne sommes pas onze mais des milliers ». Ils m’ont recontacté quelques mois plus tard pour m’annoncer qu’ils l’avaient choisi. Ils l’ont diffusé avant chaque début de match pendant deux saisons. À la même période, j’ai aussi interprété des hymnes nationaux à la Meinau. Pendant l’Euro 2016, je me suis aussi lancé un défi : chanter les hymnes des vingt-quatre pays participants, soit un par jour. Tout était filmé. Ça a eu un succès fou. Lors du dernier jour, sur fond de Brexit, je me suis enregistré sur le parvis du Conseil de l’Europe. Là-bas, j’ai chanté tous les hymnes a capella, face caméra.

Son dernier mini-album Danse ! est sorti en novembre. / ©Documents remis
En novembre, vous avez sorti Danse !, un nouveau mini EP de six titres. Vous explorez un nouveau genre musical ?

PV : C’est vrai. Cet EP est l’expression naturelle de mon inspiration. Il sonne très pop. Il faut savoir que j’ai été nourri à la variété pop pendant des années, aussi bien française qu’anglo-saxonne et même américaine. Plusieurs chansons sont écrites en anglais et basées sur des histoires personnelles anciennes. Je suis allé puiser dans des souvenirs, comme des histoires d’amour douloureuses, par exemple. Aujourd’hui, je suis en couple et je suis heureux. Mais je reste un romantique dans l’âme. Souvent, le premier thème que j’ai envie d’exprimer, c’est l’amour. Sur les textes en français, j’ai travaillé avec Céline Righi. Deux clips sont sortis, pour Torrent of Tears et pour Danse !. Le second est une véritable dose de positivité. J’en avais besoin après avoir été touché par une maladie qui m’a envoyé à l’hôpital, mais qui m’a aussi donné une soif de vie indescriptible.

Pour la Saint-Valentin, vous travaillez avec l’hôtel Hannong de Strasbourg !

PV : Pour ses cent ans, l’hôtel a organisé une opération dans le cadre de Strasbourg mon amour et m’a proposé de faire un spectacle, de lire des textes d’amour écrits par Yolande Thomassin et d’interpréter des chansons de mon EP, où l’amour reste le thème central.


 

L’info en plus

Pascal Vecca, le 3 mars à Drusenheim. Pour fêter ses quinze ans de carrière, il reviendra sur ses débuts, ses improbables rencontres et ses chansons emblématiques, accompagné de musiciens comme Laura Strubel (piano), Yannick Eichert (guitare), Roland Grob (basse) et Bastiaan Sluis (batterie). Le concert commencera à 20h au Pôle Culturel de Drusenheim.

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