jeudi 13 février 2025
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Région – Au parc de Sainte-Croix, « l’école de la nature » a 45 ans

Ouvert en 1980, le parc animalier Sainte-Croix à Rhodes en Moselle compte 360 000 visiteurs chaque année et 40 000 nuitées. Mais plus que le nombre, c’est la pédagogie autour des écosystèmes que le président, Laurent Singer, souhaite perpétuer, comme son père avant lui.

Maxi Flash : Comment l’idée d’un parc de la faune européenne est-elle née ?

Laurent Singer : C’est l’histoire d’un amour de la nature et d’un lieu, le domaine de Sainte-Croix, avec mes parents. En 1967, ils sont arrivés dans une ferme au pays des étangs, un biotope exceptionnel, mais une terre rude. Néanmoins mon père Gérald est agriculteur, et il avait déjà une conscience écologique, de respect de la nature. Il a très vite l’idée de ce parc de vision—le premier nom de Sainte-Croix–, et de l’éducation à ce qu’on n’appelait pas encore l’environnement. Il voulait mettre en avant la faune régionale patrimoniale, la salamandre, la couleuvre à collier, les cervidés, les écosystèmes au sens large et la place des humains. Il dessine le premier parc de 60 ha à l’époque, aujourd’hui on en a 130. J’ai ce souvenir de l’avoir vu remuer des milliers de m3 de terre pour créer des zones humides et des plans d’eau…

Laurent Singer et son fils Lucas, la troisième génération qui s’investit dans le parc. / ©Stadler-Grand Est
Quelles ont été les grandes phases de développement du parc ?

Les animaux encore aujourd’hui sont au service de l’émotion, mais le but c’est de transmettre, c’est une école de la nature. Et ça marche tout de suite auprès des scolaires—plus d’un million d’enfants ont été accueillis en 45 ans. Mais le parc a bien failli disparaître faute de grand public. À partir des années 90, les choses changent, le département de la Moselle nous rejoint, les collectivités, les associations, etc., et devant la perte de biodiversité, on se doit plus que jamais d’agir en collaboration. En 2010, les quatre premiers hébergements insolites sont construits, une première en France, il y en a 56 aujourd’hui. En 2018, le parc s’agrandit, le safari train arrive, le Monde de Néo, le Nouveau monde…

Les visiteurs partent À la recherche de l’hiver avec Néo, un personnage récurrent qui sensibilise à la biodiversité mondiale. / ©Dr
Qu’avez-vous prévu pour marquer les 45 ans ?

Nous ferons un focus sur l’un de nos animaux ambassadeurs avec Histoire de loups dans un nouvel espace muséographique. En septembre, la Maison d’Yvonne, une ferme de 1723, va ouvrir : le bon sens des paysans et de la construction d’autrefois allié aux techniques d’aujourd’hui symbolisera l’école Gérald Singer.

Bon à savoir

Le parc est désormais ouvert à l’année avec le parcours illuminé À la recherche de l’hiver, jusqu’au 28 mars. Il intègre « la pédagogie de Sainte-Croix, avec le changement climatique. Certains animaux hibernent, or il y en a qu’on voit exceptionnellement : les pygargues font leur nid, c’est la période des amours des loups, de reproduction du glouton, etc. »

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