Pour les Alsaciens amoureux de culture de passage à Paris, le musée Jean-Jacques Henner propose, jusqu’au 13 octobre, l’exposition Henner intime, pour découvrir qui a été l’homme derrière le grand peintre. Jean-Jacques Henner est né à Bernwiller en 1829 et mort à Paris en 1905, sans épouse ni enfants. C’est son neveu qui a hérité de ses œuvres. Avec son épouse Marie, ils ont fait une donation à l’État en 1923. Des œuvres qui ont ensuite été exposées dans un hôtel particulier parisien, ancienne résidence de l’artiste Guillaume Dubufe, racheté par Marie Henner en 1921. Depuis 101 ans, ce bâtiment du 17e arrondissement, qui a gardé des traces de son passé architectural et artistique, est donc le musée Jean-Jacques Henner. L’occasion de découvrir cet artiste qui a marqué toute une époque. Plusieurs salles y attendent les visiteurs : « Quand le public vient, il découvre un parcours permanent et chronologique qui suit la carrière de Jean-Jacques Henner », affirme Maeva Abillard, conservatrice en chef du musée. Jusqu’à la mi-octobre, l’une des salles du musée accueille l’exposition, Henner Intime, qui porte sur la personnalité de l’artiste :
« Avec le parcours permanent, on comprend sa carrière, son style, mais là, on voulait vraiment montrer qui était cet homme ». Une plongée dans son intimité qui est proposée aux amateurs, à travers des objets du quotidien qui lui ont appartenu, des pipes, sa paire de lunettes, un porte-cartes, une montre ou encore une canne. C’est également l’occasion de rappeler qu’il a toujours été attaché à ses racines paysannes et alsaciennes : « On présente beaucoup de photos. On le voit chez lui, en Alsace. Toute sa vie, Jean Jacques-Henner est resté attaché à sa région natale. Tous les ans, il avait besoin de revenir dans son village », confirme-t-elle. Le peintre s’est même fait construire une grande maison à Bernwiller, dans laquelle il s’est généralement rendu à la fin de chaque été.
Il est souvent évoqué pour ses portraits
Plus qu’un peintre, il a été un grand portraitiste. C’est essentiellement ce format qui lui a permis de gagner sa vie. Sans oublier ses autres productions phares, ses tableaux de naïades rousses dans des paysages alsaciens. Obtention du Prix de Rome, élu à l’Académie des Beaux-Arts, élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, pour beaucoup de spécialistes, Jean-Jacques Henner est l’exemple d’une sorte de méritocratie du XIXe siècle. Il a été proche des institutions. L’État a notamment acheté plusieurs de ses œuvres.
Un petit détour par Paris vous permettra sans doute d’en apprendre encore plus sur cette figure artistique made in Elsass.