Devant les grilles fermées du Zénith, Thibaut de Haguenau, Florence d’Obernai, Mathieu de Strasbourg, Guillaume de Wasselonne, ou encore Sophie et Sarah de Drusenheim vont avoir le privilège d’entrer dans le salon VIP où D’Jal les attend. Décontracté, l’humoriste connu pour sa comédie Opération Portugal ou son sketch Les toilettes, attaque d’entrée :
« S’il y a des gens de la SNCF, pour être sûr d’arriver ce soir ? J’ai dû prendre un TER, c’était quelque chose ! J’ai cru que j’étais Harry Potter dans le Poudlard express ! » Sa tournée En pleine conscience s’est arrêtée à Sausheim, il enchaîne avec Ludres, et sera au Zénith le 5 avril. Et qu’importe la taille de la salle, pour lui, c’est « la proximité avec le public qui compte », et les rencontres.
Rire de tout le monde
L’humoriste originaire du Val-de-Marne garde un bon souvenir de Strasbourg. « C’était une des premières dates après le confinement, j’étais heureux de revenir sur scène et les gens avaient besoin de rire ». Quand il parle de « bons vivants, mangent bien, boivent bien », est-ce un compliment ? « Oui ! Et l’architecture est belle ! » Bizarrement, il ne parle pas de l’accent alsacien, lui qui est doué pour imiter toutes les origines… « Certains le prennent mal parfois ? » interroge Mathieu. « Non parce que dès le début du spectacle je chauffe les gens, ils savent que ce n’est pas raciste et qu’on va rire de tout le monde. De moi et mes parents en premier. Et c’est la situation qui fait rire, ne pas comprendre un braqueur, c’est drôle ! »
D’Jal est interrogé sur ses routines anti-trac–« pour ne pas décevoir celui qui a cassé sa tirelire pour venir »–, sur le bonheur de faire ce métier—« je suis heureux quand je rends heureux »– ou sur sa « vie normale : je suis le mec le plus simple de la Terre, je ne cherche pas la lumière… sauf sur scène ! Ma mère était femme de ménage, je prends des cafés avec les éboueurs… Et ça m’inspire ». Finalement la séance questions-réponses tourne « au canapé du psy, je ne fais que parler de mon métier », rigole le comédien. Avant que Sophie ne tente « une petite blague pour mes enfants en vidéo ? » D’Jal décline parce que « l’humour c’est du sérieux. C’est souvent spontané, mais j’ai des tiroirs tout prêts comme un magicien, et ça demande du travail d’écrire un spectacle universel qui donne des émotions de 7 à 97 ans ». Mais la séance photo, elle, aura bien lieu !