Alors que la moitié des déplacements de moins de 5 kilomètres se font en voiture, le développement du vélo est un axe majeur de la politique d’éco-mobilité du gouvernement. Après un premier plan national couronné de succès, l’État a d’ailleurs annoncé début mai un nouveau plan 2023-2027 afin de donner toujours plus de place au cycle. Florilège des solutions concrètes déjà mises en place pour enfourcher une bicyclette.
Les aménagement cyclables
De plus en plus de territoires investissent dans des aménagements spécialement conçus pour les cyclistes, comme les pistes cyclables, les voies vertes, les zones de circulation apaisée, les stationnements réservés aux vélos, etc. Ces infrastructures sont en constante augmentation. D’après les données du gouvernement, on recensait ainsi quelque 57 000 km d’aménagements cyclables sécurisés au niveau national fin 2022. Plus encore, le nouveau plan national a pour objectif d’atteindre les 80 000 km de voies dédiées en 2027 et même 100 000 km en 2030 !
La location de vélo
Pour faciliter l’accès au vélo dans les zones urbaines, nombreuses sont les communes qui mettent en place des services de location de vélos en libre-service. La métropole de Lyon a joué les précurseurs en la matière puisque son offre a été lancée dès 2005. En 2020, le service comptait 72 000 abonnés, pour 35 000 locations par jour en moyenne.
Les citadins peuvent ainsi louer des cycles à la journée ou à l’heure, avec des tarifs très abordables. C’est une solution idéale pour effectuer des trajets ponctuels ou découvrir une ville.
Des écoles pour se remettre en selle
Si nous sommes de plus en plus nombreux à enfourcher nos bicyclettes pour nous déplacer en ville, certaines personnes n’ont jamais appris à faire du vélo ou ne sentent pas à l’aise dans une circulation dense. Pour y remédier, des vélo-écoles fleurissent un peu partout depuis quelques années. Elles proposent à tous les publics, des adultes aux enfants, en passant par les seniors et les personnes en situation de handicap, des sessions d’apprentissage ou de remises en selle.
Bon plan : la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), qui soutient ces initiatives, propose une carte interactive des vélo-écoles de son réseau associatif sur son site internet.
Des subventions à l’achat
Parce que le prix d’un cycle peut parfois rebuter, des subventions permettent de réduire la facture. Attribué sous condition de ressources, le bonus vélo national s’élève ainsi entre 150 € et 2 000 € pour acquérir une bicyclette électrique ou non, qu’elle soit classique, en mode cargo, pliante ou adaptée à un handicap. Sous réserve de mettre au rebut une automobile ancienne et polluante, vous pouvez en outre bénéficier de la prime à la conversion, fixée à 40 % du coût d’acquisition d’un vélo à assistance électrique neuf ou d’occasion, dans la limite de 1 500 € (ou 3 000 € pour les ménages modestes ou en situation de handicap).
Alors que 300 000 Français ont perçu ces aides entre 2017 et 2022, le gouvernement a prolongé ces dispositifs jusqu’à la fin du plan vélo en 2027. Pour en profiter, vous devez déposer votre demande sur le site Primealaconverstion.gouv.fr dans les six mois qui suivent la date de facturation du vélo.
Bon à savoir : de nombreuses collectivités proposent également des aides locales cumulables. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre ville, département et région.
Le coup de pouce des entreprises
En France, encore environ deux tiers des déplacements domicile-travail se font en voiture. Le temps consacré au trajet, le stress des embouteillages ou les conditions parfois peu agréables des transports en commun peuvent peser sur les salariés, dont la qualité de vie au bureau est impactée, et même provoquer une démission. Pour remédier à cela, certaines entreprises encouragent l’utilisation du vélo en proposant des services de location, des stationnements spécifiques ou encore en mettant en place le forfait mobilités durables qui permet d’attribuer une indemnité de trajet non imposable pouvant aller jusqu’à 700 € par an pour les employés venant au travail à vélo (et même 800 € en cas de cumul avec la prise en charge par l’employeur d’un abonnement de transport en commun).
Autre solution innovante : le vélo électrique de fonction. Payé en tout ou partie par l’entreprise, il est attribué personnellement à l’employé qui peut l’utiliser pour venir au travail mais aussi pour ses loisirs.
Le label « Employeur Pro-Vélo »
Lancé par la Fédération française des usagers de la bicyclette, le label « Employeur Pro-Vélo » vise à accompagner les employeurs publics, privés et associatifs dans la promotion de la mobilité active et du vélo auprès de leurs salariés grâce notamment à des aides au financement. Pour y prétendre, il faut répondre à un cahier des charges précis. À la clé, la société bénéficie de conseils pour améliorer sa politique cyclable mais aussi de primes visant à prendre en partie en charge la mise en place d’équipements et de services facilitant la pratique du vélo, comme une aire de stationnement sécurisée, des formations à la pratique de la bicyclette ou à la prise en main de cycles à assistance électrique ou encore des prestations d’entretien et de réparation.