C’est dans la tête d’un garçonnet de 6 ans, proche de son grand-père Charles, amateur de oumpapa, que va naître un amour inconditionnel pour la musique. Pour son entourage, la musique n’est pas un métier, mais sa maman fait tourner en boucle les cassettes des dernières nouveautés piochées chez la voisine qui travaille dans un magasin de musique d’import.
À 13 ans, Christophe est invité à une petite fête dans une grange de Leiterswiller ; lorsque son copain organisateur, soudainement « affairé avec une fille », lui cède les platines en disant : « Tiens, occupe-toi de la musique », l’adolescent découvre une passion qui ne le lâchera plus jamais. Les boums entre copains s’enchaînent, il achète des vinyles (supports qui représentent encore 95% de ce qu’il joue aujourd’hui). Rapidement, il organise des fêtes plus conséquentes, puis il monte une association avant d’investir dans une disco mobile. La fête n’existe plus seulement dans sa tête.
Un dimanche matin, plongé dans le sommeil de ses 18 ans, un appel le réveille et son rêve se réalise ; la voix dans le téléphone lui propose de devenir DJ au Métro de Surbourg ! Christophe avance vite, cinq ans plus tard, il achète une discothèque.
La transmission des valeurs
Aujourd’hui, il loue ses salles de l’Acropole à Surbourg pour des événements privés, il organise des soirées sur le thème des années 80/90, mais aussi la fameuse soirée
« Il était une fois le Métro », un vif succès auprès de ceux qu’il faisait déjà danser à l’époque. Malgré la difficulté liée à l’image de ce milieu, il espère continuer à « offrir du lien social ».
Il y a quatre ans, son univers a été bouleversé, la boule à facettes s’est déplacée comme le centre du monde, il est devenu père. Son ambition est de transmettre « les valeurs de travail, de respect et d’ambition, peu importe le domaine qui le passionnera », affirme l’artiste. Un jour sans doute, son fils sera fier du parcours de son père, il se souviendra, entre autres, que durant les longs mois de fermeture des lieux de nuits, dans de nombreux clubs en France et sur Internet, son cri de révolte « Résistance, sans discothèque, pas de fête » n’était pas passé inaperçu.