Qfluidics a été créée par Vincent Marichez, docteur en chimie supramoléculaire, Thomas Hermans, professeur à l’Université de Strasbourg et directeur de laboratoire à l’ISIS, et Thomas Biellmann, directeur des opérations. Elle est maintenant incubée par le SEMIA. L’entreprise strasbourgeoise compte six employés.
Tout est parti d’un constat : « En chimie, tout est produit de la même manière depuis 150 ans, débute Thomas Biellmann, lors de son pitch à la Paddock Academy. Ils prennent une casserole, ils mettent des ingrédients, ils récupèrent un produit fini, puis ils nettoient et recommencent. Ce modèle est polluant et risqué. Des alternatives sont recherchées depuis longtemps. La chimie en flux continu pourrait convenir. Les chimistes utilisent une « paille ». Les ingrédients entrent d’un côté et ressortent de l’autre en produit fini. Cette technique permet de remplir les volumes, réduire les risques et optimiser les coûts », poursuit-il. Mais la paille présente un problème : elle ne laisse pas passer les solides, indispensables pour certaines créations.
Une innovation, une solution
Qfluidics a développé des pailles innovantes pour les industries chimiques et pharmaceutiques. « On est « imbouchables », capables de gérer les solides et capables de s’adapter à toutes les échelles », complète Thomas. L’entreprise tire son épingle du jeu en proposant une approche modulable. Son réacteur s’adapte aux besoins de ses clients. « Notre premier segment de marché, ce sont les prestataires de services des industries pharmaceutiques et chimiques. On est en train d’engager nos deux premiers
clients », ajoute le directeur des opérations. L’entreprise aimerait aussi chercher du
«revenu récurrent sur les biens commerciaux» et «proposer une solution qui permet aux industriels de maximiser leurs rendements». Qfluidics vise un chiffre d’affaires de
200 000 € d’ici la fin de l’année. En 2023, elle espère agrandir son équipe et doubler son CA.