jeudi 21 novembre 2024
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Valérie Wehinger, la voix zen

Née à Haguenau il y a 48 ans, Valérie Wehinger n’a jamais quitté la région. Sa vie tourne autour de la musique, à moins que ce soit le contraire. Elle chante depuis l’âge de trois ans, elle a chanté avant de parler. Aujourd’hui, elle tient une école de musique, elle est musicothérapeute et membre du duo Couleur Coton avec son mari. 

La musique fait partie de votre vie depuis toujours. Pourquoi ?

C’est ce qui m’habite, c’est ce que je suis. À quatre ans, j’ai commencé à la chorale de l’église à côté de chez moi. À 18 ans, j’ai créé ma propre chorale. Pendant une quinzaine d’années, j’ai dirigé soixante choristes. C’était le premier cœur gospel d’Alsace. Dans les années 1990 et 2000, le gospel était très prisé, on s’est produit un petit peu partout dans la région. Ce sont de jolis moments de ma vie, cela m’a permis de m’engager un peu plus dans ce métier, de prendre des cours, de me former.

Vous étiez sur une autre voie ?

À ce moment-là, j’étais responsable d’un atelier de reprographie-infographie après des études en communication. Je me suis rendu compte qu’en travaillant ma voix, je travaillais sur moi, que la musique pour se faire du bien, ça me plaisait beaucoup.
J’ai découvert la musicothérapie : grâce au langage musical, on peut entrer en communication avec tous les publics, ceux qui veulent juste se faire du bien, des personnes handicapées, ou les personnes âgées, ceux qui ont des difficultés pour communiquer. Par la musique, par la voix, on peut travailler cela. Parfois, la parole est libérée. Chanter c’est comme faire un travail sur soi. 

C’est une forme de remise en question ?

Ma voix est mon instrument, si je veux donner le meilleur de moi-même, il faut que je sois le plus possible en équilibre. Si je me sens moins bien physiquement, si j’ai un problème de santé, si je n’ai pas assez d’énergie, je ne donne pas la même chose avec ma voix. Oui, c’est une forme de remise en question. Grâce au travail de la voix, j’ai pris confiance en moi, j’ai trouvé ma place dans mes relations avec les autres, aujourd’hui je peux parler en public, me produire sur scène beaucoup plus naturellement, alors qu’à une époque c’était très compliqué pour moi.

Dans votre vie, tout tourne autour de la musique, vous donnez des cours, vous pratiquez la musicothérapie, mais il y a aussi votre duo avec votre mari, racontez-nous !

Je l’ai rencontré dans les années 2000. En 2004, j’ai arrêté l’infographie et je me suis mise à mon compte en tant que musicothérapeute. En même temps, nous avons développé notre duo voix/guitare qui se produit dans des animations de soirées dans le Grand Est, en Alsace, en Allemagne, au Luxembourg, mais nous sommes allés également en Suisse ou en Italie. Notre répertoire de reprises est très large. L’idée de Couleur Coton est de pouvoir se glisser dans toutes sortes de soirées, là où on a besoin de musique. Parallèlement, nous avons démarré notre petite école de musique, mon mari donne des cours de guitare et de violon, je m’occupe de l’éveil musical, du solfège et du chant. La musique est notre passion. Nous sommes dans l’ancienne menuiserie familiale de mon mari que nous avons complètement réhabilitée. Nous avons un grand terrain où nous organisons des événements, l’été nous accueillons 2000 personnes pour notre mini festival. Et puis, j’ai mis en place ce que je nomme la menuiserie zen, un centre de Musicothérapie et de yoga. Un professeur de yoga intervient, je fais de la musique pendant les postures. C’est totalement inédit.

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