C’est une autre façon de courir. Quand on est par équipe, on gère sa course différemment, parce que le but, c’est de ramener des points, et de porter sa région le plus haut possible. Ce sera l’enjeu de ce championnat de France des régions par équipe, où dans chaque catégorie, trois pilotes représenteront leur territoire. Christophe Schmitt, le président du MC Mothern se rappelle de l’édition 2017, en Bourgogne, disputée sous des trombes d’eau : « Je leur ai dit de juste penser à rester sur la moto, de finir la manche, et qu’on ferait les comptes à la fin de la journée. Résultat : on est passé de la 7e à la 3e place. »
L’événement est assez lourd à organiser puisque Mothern accueillera aussi toutes les commissions de la fédération, faisant ainsi un peu office de grande AG du moto-cross français. C’est donc aussi une question de prestige, et Christophe Schmitt ne cache pas sa satisfaction : « On a d’excellents rapports avec la fédération. C’est la deuxième fois qu’on organise ce championnat, après 2009, et je crois que c’est une première en France. »
Côté pilotes, un sélectionneur par région sillonne son terrain de chasse pour enrôler les meilleurs amateurs. Seule contrainte : ne pas être dans les 15 meilleurs français. Sachant que le local Thomas Borgioli a terminé… 16e des derniers championnats de France MX2 !
Les femmes pourraient affoler les chronos
La deuxième jambe de ce gros week-end de moto-cross, c’est la finale du Championnat de France féminin. Une première pour Mothern. « J’ai insisté pour que la Fédé couple les deux événements », souligne le président du MCM. « Et à partir de cette année, ils le seront tous les ans ! Aujourd’hui, les filles vont très vite, et je suis curieux de voir les chronos par rapport aux garçons… Elles s’entraînent beaucoup. Les réglages moteurs sont peut-être un tout petit peu différents, mais tout ce qui est suspensions c’est pareil. »
Traditionnellement en septembre, les championnats ont été avancés en cette fin de mois d’août. « C’était pour que les pilotes les plus jeunes puissent participer. Et du coup, on a remarqué que beaucoup de pilotes en profitaient pour passer leurs vacances en Alsace ou en Lorraine. C’est bien, ça fait travailler l’économie locale en plus ! » Si ça c’est pas une belle organisation…