Le repère des footballeurs en mal de ballon

La trêve s’achève, les entraînements ont repris, mais quand on aime le foot, on ne s’arrête jamais vraiment. Pour le plaisir du jeu, on se retrouve alors entre amis pour un cinq contre cinq.

0
896

Ils ont enchaîné les petits ponts, ou du moins, ils ont essayé. Quelques jolis buts, quelques magnifiques ratés aussi, des rires et beaucoup de sueur laissée sur le terrain synthétique… C’est un peu le résumé de la soirée au Urban Soccer, l’un des centres de foot en salle autour de Strasbourg, avec le Five (Mundolsheim), Soccer Park (Eckbolsheim), et Power Shot (Illkirch). Pendant la trêve hivernale, comme pendant l’été, les créneaux
sont rapidement remplis.

Autour de la table, on retrouve la dizaine de potes. Les écrans diffusent la CAN. Il est 22h passées, et ça joue encore sur l’un des huit terrains disponibles. Tout le monde est resté boire un verre. On se sert à la girafe. Pourquoi viennent-ils jouer ici ? Nico : « J’aime le foot… En fait c’est peut-être le point n°2. Le point n°1 c’est la troisième mi-temps. » Morgan : « On joue dans une bonne ambiance, c’est pas la compétition. Un mec avec un très bon niveau peut jouer avec un mec plus faible. » Youssef : « Le but c’est de s’éclater, on joue avec des copains qu’on ne voit pas souvent… Avec des filles aussi ! »

Pour les plus « footeux » du groupe, ceux qui jouent en club, « le soccer, c’est aussi une bonne prépa », selon Manu. « C’est beaucoup de rythme, tu touches beaucoup le ballon, c’est aussi plus de plaisir du coup. »

L’important : se retrouver entre amis

Direction le Power Shot, à Illkirch, pour la deuxième étape. Le complexe est plus petit, le terrain aussi. Ici, on joue à 4 contre 4, à côté d’un terrain de paddle et d’un autre de badminton (occupé par un cours de boxe – « Kamoulox ! »). Et ici aussi, on a pas mal transpiré, d’où la nécessité de se réhydrater – avec plus ou moins de modération selon la boisson. Mickaël avoue une préférence pour le Soccer Park, « plus grand ». Mais ce qui fait pencher la balance en faveur de Power Shot, « ce sont les 80 sortes de bière ! » Julien, lui, préfère justement le 4 contre 4, mais le plus important, « c’est d’être avec les potes. On pourrait jouer n’importe où, ou faire du curling, ce serait pareil. » Autour de la tarte flambée, aucun n’est licencié en club. Certains l’ont été. Ce qui plaît au deuxième « Mika », c’est « qu’il n’y a pas de prise de tête. C’est pas une ambiance de club, t’es redevable de rien. Tu rates un but, c’est pas grave. Et puis là, en fin de soirée, on est encore à discuter de tout et de rien. »

Des troisièmes mi-temps qui semblent se perdre dans le foot amateur de clubs, et que ces amateurs de foot retrouvent une fois par semaine, dans un créneau qu’ils ont décidé de sanctifier – mardi soir 20h. Les uns ont un groupe WhatsApp, les autres un groupe Messenger, la « sélection » est lancée quelques jours avant, et ils arrivent toujours à faire le nombre. Parce qu’il est d’abord question de plaisir et d’amitié.