Un appartement en rez-de-jardin et deux pièces entièrement dédiées à ses pensionnaires : ici pas de cage, le grand salon est dédié à la sieste et aux jeux des chiens, « sans meubles pour qu’ils soient tous à égalité » précise la propriétaire ; et le sas avec baie vitrée pour les chats, « je l’ai refait du sol au plafond, avec du matériel que j’ai inventé, ils peuvent se cacher partout ».
Maeva a investi dans cet ancien cabinet de kiné, qui « permettait de passer partout pour accéder partout, j’ai aménagé une cuisine et une salle de bain et j’y habite ». Car le principe de sa garde d’animaux est simple : « Ils ne sont jamais seuls plus de deux heures, ils vivent avec moi et Jintonic, ma chienne qui a inspiré le nom ».
Comme chez eux
Car Maeva en connaît un rayon sur le bien-être animal, elle qui a fait Sciences Po, se destinait aux Institutions européennes, avant de bifurquer en Master Ethique et droits des animaux en 2016. Elle part alors travailler en Belgique, au ministère wallon qui a élaboré le premier Code du bien-être animal au monde, et intervient notamment sur la partie « expérimentation sur les animaux en laboratoire et ses alternatives ». De retour en France, elle travaille un moment à la CeA, mais à l’approche des 30 ans, le covid aidant à « prendre des décisions lourdes mais hyper positives », la jeune femme revient dans sa ville d’origine. « Je rêvais depuis vingt ans d’ouvrir une pension pour rendre service aux Wissembourgeois, que ce soit comme chez eux, avec de la flexibilité, et un peu de coaching ».
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En un an, Maeva a accueilli une centaine de chiens et plus de 25 chats, juillet et août affichent complet, et la plupart des pensionnaires reviennent. « J’ai ma toutou-mobile pour varier les balades entre ombre, point d’eau ou brise derrière les vignes, bref je suis tout le temps dehors avec les chiens ! » s’amuse-t-elle. Et la fidèle Jintonic « prend son rôle de chien de troupeau à cœur, elle m’aide ». Avec elles, chaleureuses, les animaux se sociabilisent. Maeva prend garde à faire des groupes harmonieux desquels un nouveau concept est né : « Les chiens viennent le matin, s’éclatent, se défoulent, et repartent le soir. Face à la demande, j’ai ajouté le mardi au vendredi, c’est comme une garderie ! » Vive la « doggy-party » !
Infos sur www.jintonic.fr, 0750806803