Si, pour les anciens, aller voter est un acte citoyen qu’ils tiennent généralement à accomplir, cela est moins évident pour les jeunes, même si, selon une enquête récente, 80 % des jeunes envisageraient d’aller aux urnes. Cependant, une grande majorité d’entre eux estimerait que les politiques ne s’intéressent pas à leurs préoccupations. Certains, déçus par la politique, ne savent pas pour qui voter ou ne se préoccupent pas des élections. Il est à craindre qu’ils ne se déplacent pas pour les présidentielles : « L’abstention est grandissante au niveau national. Cela a un impact lourd sur les résultats, et des gens se retrouvent élus avec peu de voix. Ils ne représentent pas la majorité de la population. Il y a pourtant des personnes qui sont mortes pour cette liberté, pour cette possibilité de choisir. Nous avons la chance de pouvoir donner notre avis, il est important de s’en saisir. Aller voter ne prend qu’une petite partie de la journée », déclare Sandra Fischer-Junck, la maire de la ville.
Le vote est un droit, un fondement de la démocratie, mais aussi un devoir
À Wissembourg, les jeunes gens sont également rendus attentifs aux questions électorales à travers le Conseil municipal des jeunes, dans lequel il est rappelé que la participation au vote est un engagement important, que l’avis de chacun compte. La cérémonie de citoyenneté du 26 mars sera l’occasion pour Madame la maire de remettre leur carte d’électeur aux jeunes de 18 ans, qui ont tous reçu une invitation, et de leur proposer de participer au bon déroulement des présidentielles, en devenant assesseur ou scrutateur.
L’importance du vote, et celle du droit de vote des femmes, qui a été acquis à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, seront également évoquées : « Voter est un acte citoyen qui a beaucoup de valeur pour moi. Nous avons besoin des jeunes, nous avons besoin qu’ils donnent leur avis, pour que les convictions de tous soient représentées par les élus », conclut Sandra Fischer-Junck.
M.B.