samedi 23 novembre 2024
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BMW X5, la folie des grandeurs

Après une troisième génération un peu plus sage que sa devancière, le BMW X5 fait peau neuve et voit les choses en grand. Plus musclé, plus à l’aise hors des sentiers battus, plus accueillant et plus puissant, le grand SUV de l’Hélice ne fait pas dans la demi-mesure.

Lorsqu’en 2014, BMW a sorti une version deux-roues motrices 4-cylindres de son X5, il était légitime de penser que le vaisseau amiral de l’Hélice souhaitait adoucir son image et se présenter sous un jour plus accessible. C’était compter sans le caractère fougueux du constructeur bavarois qui mise désormais sur des modèles à fort charisme pour s’imposer face à une concurrence de plus en plus affûtée. Le X5 sort de nouveau les muscles et nous arrive tout brûlant d’ambition. Adieu sobriété, place à l’enthousiasme !

Tout en muscles

Déjà bien en chair, le X5 nouveau gagne encore 3 cm de long et près de 7 cm de large. BMW lui offre en outre des roues de 22 pouces pour affirmer encore davantage son charisme bestial. Tout, dans ce X5, tend vers la démesure, comme en témoignent ses immenses naseaux et ses échappements défiant toutes les lois de la proportion. Les feux arrière, qui s’étirent sur une grande partie du hayon, renforce un sentiment de supériorité crânement assumé. Quelques traits de plume plus discrets assurent au X5 la légèreté suffisante pour ne pas entrer dans la famille des pachydermes. L’ensemble ne paraît jamais pataud ou encombré, malgré certains partis pris qui flirtent avec la caricature. BMW a réussi la mue esthétique de son mastodonte. À l’extérieur du moins, car l’intérieur est plus classique. Certes, une instrumentation numérique de 12,3 pouces vient enfin remplacer les vieillissants compteurs analogiques, mais l’on retrouve la console iDrive, pour les réfractaires au tactile, et les accoudoirs iconiques de la marque. Une certaine continuité qui se retrouve dans la qualité de l’assemblage général et le niveau d’excellence des finitions, toujours aussi irréprochables.

BMW démontre une nouvelle fois tout son savoir-faire en la matière. L’habitabilité profite de l’accroissement des proportions du X5, avec un espace à vivre aussi confortable qu’accueillant. Plus que jamais, le grand SUV de l’Hélice est un vaste salon sur roues. BMW a d’ailleurs pris le parti de privilégier l’accueil sur l’emport, puisque le coffre stagne à environ 650 l. Le hayon demeure en deux parties, permettant l’installation de deux places d’appoint au sein d’un troisième rang en option. Un cache-bagages, qui se fond électriquement sous le plancher, fait également son apparition. Le X5 fait également la part belle à l’équipement de pointe en reprenant les technologies qui font la réputation des Séries 5 et 7 avec lesquelles le SUV partage sa base technique.

Semi-autonome dans les embouteillages, capable de se garer entièrement seul, disposant d’une clef de contact à écran tactile… le X5 sait tout faire tout seul, à l’instar des berlines bavaroises. On note même l’arrivée du « Reversing Assistant », un dispositif qui permet d’effectuer automatiquement une marche arrière sur 80 m en suivant l’exacte trajectoire prise en marche avant précédemment. Pratique pour reculer dans une impasse ou une ruelle piégeuse !

La route est son royaume

À ses aides à la conduite dernier cri, le X5 ajoute des systèmes électroniques plus particulièrement dédiés à la route, son véritable royaume. Le SUV est ainsi doté d’une suspension pneumatique étalonnable sur 80 mm, de la transmission xDrive modernisée avec différentiel arrière piloté et d’inédits modes tout-terrain (sable, rochers, terre ou neige) fournis avec le pack Off-road. Land Rover n’a qu’à bien se tenir, le X5 est aussi à l’aise sur les grandes autoroutes que sur les dunes de sable ou les pentes rocheuses. Les roues arrière directrices (inédites chez les X) et les barres antiroulis actives finissent de renforcer un impressionnant arsenal routier et tout-terrain.

Sous le capot, la donne est tout aussi impressionnante avec les versions diesel 30d de 265 ch et M50d de 400 ch à quatre turbos. Une seule déclinaison à essence 40i 340 ch est au programme du lancement en Europe. Un choix étonnant lorsqu’on sait que la concurrence, à commencer par Porsche, ne propose plus de version diesel et se concentre sur l’hybridation. Le X5 suit toutefois la tendance puisqu’une telle itération est prévue dans un futur proche. Le X5 débarquera dans les concessions en novembre prochain et le ticket d’entrée, en version 30d 265 ch, est à 72 400 €. C’est 1 800 € plus cher que la précédente génération à motorisation semblable, mais c’est 20 000 € de plus que l’entrée de gamme du précédent X5 – la version 25d de 231 ch disparaissant du catalogue. Une chose est sûre, ce nouveau X5 ne fait pas dans la demi-mesure. 

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