vendredi 22 novembre 2024
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L‘hybride, un choix de raison ?

L’hybride séduit de plus en plus d’automobilistes, s’arrogeant désormais près de 21 % des parts de marché en France. Face à la mise au ban du diesel, à l’avenir incertain du sans-plomb et au prix encore élevé des modèles 100 % électrique, le véhicule hybride s’impose comme un choix de raison, à condition de bien cerner ses besoins.

Que de chemin parcouru par l’hybride depuis son apparition en 1997 ! À l’époque, peu sont les spécialistes à croire en cette technologie saugrenue. Pensez : associer un dispositif électrique encombrant et coûteux à un moteur thermique nécessairement réduit, le tout à une époque où les enjeux environnementaux et les incertitudes autour des carburants fossiles étaient loin d’être au cœur des préoccupations, relevait du pari un peu fou. Près d’un quart de siècle plus tard, l’histoire a donné raison à Toyota et à sa Prius. Face à la mise au ban programmée des moteurs thermiques par les autorités et aux prix encore élevés des véhicules 100 % électrique, l’hybridation s’impose comme une troisième voie incontournable. Les automobilistes ne s’y trompent pas : un véhicule sur cinq immatriculé en France est désormais hybride.

Comment ça marche ?

Une batterie de plus ou moins grande capacité permet d’alimenter un dispositif électrique. Celui-ci vient soit assister le moteur thermique, soit le remplacer entièrement selon la technologie retenue par le constructeur. En règle générale, le bloc électrique intervient dans les phases les plus gourmandes en carburant, lorsqu’on accélère par exemple. Lorsqu’on freine ou ralentit, mais également en descente, le système à combustion sert de générateur pour recharger les accumulateurs. Ce grand orchestre, qui requiert une minutie et une gestion conjointe parfaite des différents éléments, s’articule autour d’une boîte automatique particulièrement élaborée et d’un ordinateur électronique de pointe. À performances relativement égales, un modèle hybride est donc plus cher que son homologue thermique. Il existe de nombreuses variations technologiques (micro-hybride, full hybride, hybride rechargeable, etc.), mais le principe de base reste le même.

Pour quelles économies ?

Le terrain de jeu favori des véhicules hybrides est sans aucun doute les centres-villes. C’est lorsque la voiture doit accélérer et freiner en permanence que les gains en termes de consommations et d’émissions sont les plus nets. L’écart entre l’hybride et le thermique est, dans ce cadre-là, de 30 à 50 % par rapport à l’essence et de 20 à 30 % par rapport au diesel. En sortant des grandes agglomérations, l’hybride perd de sa superbe. Sur autoroute, un diesel est ainsi plus efficient.

C’est donc ici que doit se faire le premier examen de ses besoins. Selon ses usages – ville, autoroute, interurbain, etc. –, il faudra sortir la calculette et voir au bout de combien de temps il sera possible, si jamais ça l’est, de récupérer la différence par rapport au prix d’achat, notamment lorsqu’on jette son dévolu sur un modèle rechargeable. À mettre également dans la balance, la fiabilité a priori supérieure de l’hybride par rapport au diesel et l’usure moindre des pneus, des plaquettes et de l’embrayage.

Quels avantages ?

Au-delà des consommations, l’agrément de conduite est aussi favorable à l’hybride sur les routes de campagne, en montagne et, bien sûr, en ville. Le moteur électrique rend le couple immédiatement disponible pour des accélérations musclées. Le silence de fonctionnement, avant que le thermique ne prenne la main, participe également à la supériorité des hybrides sur les thermiques. Si l’on rajoute à cela des puissances combinées flatteuses, on obtient une formule séduisante.  

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