samedi 23 novembre 2024
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Nissan Ariya, l’étincelle qui fait le printemps

Dans la tourmente ces derniers mois, Nissan retrouve de l’allant. Le constructeur japonais s’apprête à franchir une étape importante dans son histoire en sortant son premier SUV électrique… dix ans après la Leaf.

Au sein de l’Alliance, Nissan est le constructeur qui a le plus souffert de la crise sanitaire. Déjà plombée par des ventes en baisse, la firme japonaise a enregistré des pertes records de 3,4 milliards d’euros pour l’exercice 2020-2021. Les analystes étaient pessimistes, mais les prévisions ont pour elles de se tromper souvent. La sortie de crise est en effet plus proche que prévu. Alors qu’ils tablaient sur un exercice 2021-2022 encore déficitaire, les responsables de Nissan misent désormais sur un bénéfice de 462 millions d’euros. Cet optimisme se fonde sur les résultats encourageants de ces derniers mois : les ventes se sont envolées de 70 %. Nissan fait de nouveau les beaux jours de son allié Renault qui détient 43 % de la marque nippone.

C’est donc dans des conditions en voie d’apaisement que Nissan peut accueillir un nouveau venu dans sa gamme électrique. Dix ans après la Leaf, le constructeur prépare en effet la sortie de l’Ariya, son premier SUV 100 % électrique. Comme pour la berline, Nissan fait une nouvelle fois office de pionnier puisque c’est la première enseigne automobile japonaise à sortir un tel véhicule. Toyota et Subaru lui emboîteront le pas prochainement.

L’intérieur a été conçu autour d’une ambiance zen et les deux grands écrans marquent la supériorité technologique de l’Ariya sur ses concurrents directs comme l’ID.4 de Volkswagen.

L’union fait la force

L’Ariya étrenne la nouvelle plateforme électrique de l’Alliance. Baptisée CMF-EV, cette architecture se retrouve également sur la très attendue Mégane E-Tech Electrique qui fera ses premiers tours de roues en même temps que l’Ariya. Les lignes sont connues. Nissan avait déjà présenté une ébauche au Salon de Tokyo 2019 et tâté le terrain en 2017 avec le concept Nissan IMx.
Bonne nouvelle, la version de série est un peu moins pataude que ce que laissaient penser les différents prototypes. L’Ariya est plus élancé, plus dynamique, mais fait aussi preuve d’un peu plus de finesse que le reste des productions nippones, notamment celles de Toyota, avec leurs lignes ostensiblement futuristes. Les phares fuselés à l’avant comme à l’arrière en témoignent. On retrouve la calandre pleine, désormais caractéristique des véhicules électriques. Le style fait mouche.
L’Ariya ne renie toutefois pas son surmoi insulaire : l’avant a été dessiné en hommage à l’artisanat japonais et l’intérieur fourmille d’hommages. Mesurant 1,66 m de haut pour 1,85 m large et 4,60 m de long, le véhicule offre une belle habitabilité. Nissan a soigné l’ambiance zen de l’habitacle, à l’image de la planche de bord très épurée, traitée à l’horizontale et rehaussée par deux dalles numériques de 12,3 pouces (instrumentation et commandes du système d’infodivertissement). Cet ensemble témoigne de la grande modernité technologique de l’Ariya. Spacieux et agréable à vivre, le SUV nippon a tout d’un monospace familial.

5 versions sont au programme du lancement, avec des puissances allant de 218 à 394 ch et une autonomie de 350 à 500 km selon les batteries.

Cinq versions à venir

Au lancement au premier trimestre 2022, l’Ariya, qui devrait accrocher un premier prix à 40 000 € hors bonus, s’avancera en cinq versions : deux profiteront de quatre roues motrices – grâce à un second bloc électrique placé à l’arrière –, deux seront à transmission simple à l’avant. Cinq niveaux de puissance sont au programme, allant de 218 à 394 ch. Deux batteries sont prévues : une petite de 63 kWh offrant 350 km d’autonomie, une grande de 87 kWh pour 500 km de rayon d’action. L’Ariya est une belle étincelle qui annonce un nouveau printemps pour Nissan.

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