Depuis que l’on connaît la programmation de cette 30e édition de l’Humour des notes, on sent que le public a envie de refaire la fête et de profiter d’un temps partagé !
Je partage complètement cette envie. Il y a des moments propices à cet enthousiasme et c’est le cas, entre deux phases électorales un peu angoissantes, après la découverte de cet épisode guerrier en Europe qui a stressé beaucoup de monde. Depuis longtemps le public haguenovien aspire à une liesse populaire. Nous l’avions déjà senti pendant la période Covid, où contre vents et marées nous avions maintenu deux éditions, certes réduites et décalées dans l’agenda, mais qui s’étaient faufilées entre les confinements et les variations de règles sanitaires.
Cet enthousiasme risque d’être décuplé, avec un supplément d’âme à l’occasion du 30e anniversaire. C’est un rendez-vous très attendu par la municipalité ?
C’est la volonté de la ville de Haguenau et du maire. Nous avons toujours voulu investir dans la vie culturelle, dans l’idée que c’est important, que cela permet de développer le vivre ensemble et de rayonner sur le territoire. Nous voulons que cette édition soit encore plus forte que toutes les précédentes dans un esprit de grande fête participative. Les habitants sont invités à des temps forts, dont Cristal Palace, le spectacle phare, le samedi 28 mai.
Le festival a 30 ans, 30 ans c’est le bel âge ?
Oui, encore une fois, l’idée est de fêter cet anniversaire dans un esprit de liesse, dans cette période qui est forcément anxiogène. Nous souhaitons que le festival agisse comme une forme d’antidote. On propose cet antidote, on vous dit « faites confiance à l’humanité, faites confiance à l’humanité joyeuse », on en fait partie et on le revendique à notre échelle pendant une dizaine de jours pour rappeler que l’humanité, c’est aussi cela.
Et l’humanité que l’on retrouve ici, c’est cette association avec les partenaires, les mécènes et surtout les bénévoles, car sans eux il n’y aurait pas de festival
Exactement. Et c’est toujours une heureuse surprise de voir dans quel état d’esprit les bénévoles viennent à nous et se renouvellent. Cela traduit de nouvelles aspirations : faire des choses ensemble, vivre ensemble, donner du temps pour quelque chose de vraiment positif et enrichissant. Les bénévoles savent qu’ils vont évoluer dans un cadre très professionnel, qu’ils vont faire plein de rencontres et je les invite vraiment à nous rejoindre.
Pour finir, un mot sur l’affiche ?
Depuis une dizaine d’années, on joue sur le décalage entre l’homme et l’animal. On utilise un cervidé un peu déjanté pour attirer l’attention et pour montrer que l’humour passe aussi par ce décalage visuel et graphique. Notre cervidé, qui nous rappelle la forêt de Haguenau et la nature, secoue les réverbères et nous invite à la fête.
Retrouvez le supplément Humour des notes en pages 17 à 24.