vendredi 22 novembre 2024
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Le groupe Era est de retour : « Il nous a fallu deux ans et demi pour relancer la machine »

Le 29 novembre, le groupe aux douze millions d’albums vendus, eRa, sera de retour sur la scène du Zénith de Strasbourg. En mai, la formation mythique a sorti The Live Experience, un album live, avec des extraits de concerts à Lille et Strasbourg. Quatre musiques inédites et des grands classiques du groupe comme Ameno ou Divano seront sans aucun doute interprétés sur scène. Pour l’occasion, Éric Lévi, le fondateur d’eRa, s’est livré à Maxi Flash.

Maxi Flash : Votre tournée s’est interrompue brusquement avec l’épidémie. Vous signez votre retour !

Éric Lévi : Oui. En réalité, on la reprend. On avait à peine eu le temps de faire une vingtaine de dates. Nous avons eu une réception extraordinaire. Plus on avançait dans la tournée, plus les salles étaient pleines. Il y a eu un vrai buzz sur les réseaux sociaux. Ça a permis à notre tournée de bien se lancer. Il a fallu deux ans et demi pour relancer la machine. Derrière la tournée, il y a toute une organisation, ça prend du temps. Ce n’est pas si simple. On est une trentaine d’artistes sur scène. Entre les musiciens, les chanteurs et la chorale de seize personnes, ça fait du monde. Si la tournée dure un petit mois en France, elle durera près de deux ans au total. Nous irons jusqu’en Amérique du Sud. Pour les concerts à venir, j’ai retiré quatre anciens titres pour en mettre quatre nouveaux.

Le groupe a vingt-cinq ans, il a traversé des époques…

Quand j’ai lancé eRa, cet univers heroic medieval fantasy était presque inexistant à l’époque. Il n’y avait pas de référence au cinéma ou à la télévision. C’était même avant Le Seigneur des Anneaux, qui n’est sorti qu’en 2001. Finalement, aujourd’hui, je suis bien entouré. La résonance d’eRa existe. Le groupe n’est plus un ovni. Quelque part, ça m’arrange. J’ai l’impression d’être dans l’air du temps, même si nous tenons à notre côté intemporel. Le groupe parle plus à des maisons de disques ou des radios, contrairement aux débuts où personne n’en voulait.

Éric, avez-vous un souvenir marquant avec l’Alsace ?

J’affectionne particulièrement Strasbourg. J’y ai passé une partie de mon enfance. Je suis arrivé en Alsace vers mes cinq ans, avant de partir pour Nancy quatre ans plus tard. J’ai des souvenirs précis de cette époque. Je me souviens que j’étais à Strasbourg lors de l’annonce de la mort du président américain John Fitzgerald Kennedy. D’ailleurs, la capitale alsacienne est un de mes meilleurs souvenirs « concerts ». Le public a toujours été incroyable ici.

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