Nicolas, les Jeux occupent une grande place dans votre vie. Comment êtes-vous arrivé à Haguenau ?
Nicolas Doyen : Derrière moi, j’ai un parcours de vingt-cinq ans dans le sport et dans la direction de projets à dimension internationale. Au départ, j’ai travaillé une dizaine d’années en agence de communication et marketing sportif. De 2012 à l’été 2022, j’étais au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à un poste de responsable des événements sportifs. Ma mission était alors d’accompagner les délégations françaises sur les différents événements olympiques. L’année dernière, j’étais chef de mission pour l’équipe de France aux Jeux méditerranéens. Pour des raisons de dimension et de répartition des équipes, je n’étais pas à Pékin. Il faut savoir que le CNOSF ne gère pas uniquement les Jeux olympiques, mais de nombreux autres événements (Jeux européens, méditerranéens, Festival olympique de la jeunesse). En tant qu’Alsacien, avec ma famille, nous avons eu comme projet de revenir dans la région. Tout s’est concrétisé cet été quand j’ai eu l’opportunité de postuler dans l’agglomération de Haguenau. Depuis octobre, je suis responsable de la mission Paris 2024 à Haguenau.
Haguenau est labellisée Terre de Jeux et Centre de préparation aux Jeux. Qu’est-ce que ça signifie ?
Nicolas Doyen : Dans le sport en général, Paris 2024 est un formidable booster, à la fois pour l’économie du sport, pour la création d’événements, mais aussi pour l’emploi. Le label de Centre de préparation aux Jeux (CPJ) a comme objectif principal de promouvoir la pratique physique et sportive dans le quotidien des Haguenovien(ne)s. Il permet, par ailleurs, de prendre contact avec des délégations étrangères et de les accueillir avant, pendant ou après. Nous proposons notre territoire et nos équipements labellisés : l’espace Sébastien Loeb, la Maison des Sports et le dojo, le parc des sports et le centre de gymnastique de l’Union. Ils nous permettent d’accueillir des équipes dans différents sports comme le rugby, le football, le basket-ball, le handball, le judo olympique et paralympique, mais aussi la gymnastique. Ces labels ne sont pas un aboutissement, mais une reconnaissance des équipements sportifs de la Ville.
Avez-vous des contacts avec certaines délégations ?
Nicolas Doyen : Bien sûr. Les discussions avancent positivement avec une dizaine de délégations. Nous visons des pays de taille moyenne qui aimeraient s’entraîner sur notre territoire, mais aussi venir rencontrer la population et s’associer à des événements culturels. Quand certaines délégations se déplacent dans un pays, elles s’y ouvrent. Lorsque j’étais au Japon, par exemple, j’ai pu me rendre compte que les délégations françaises étaient très bien accueillies. Certaines peuvent faire le choix de venir plus tôt pour s’acclimater, gérer le décalage horaire. Pour elles, l’objectif est de réussir au mieux leur préparation finale et s’oxygéner. C’est pour cela que les délégations apprécient rencontrer la population, participer à des événements culturels, mais aussi échanger avec les sportifs locaux.
Avez-vous prévu des événements prochainement ?
Nicolas Doyen : Sur 2023-2024, nous avons déjà imaginé un plan d’action pour les habitants. Nous espérons vraiment que les concitoyen(ne)s profiteront de la Ville aux couleurs des Jeux de Paris 2024 et qu’ils répondront présents. Qu’ils ne se gênent pas de venir et de partager ces bons moments. En avril, nous organisons la semaine olympique/paralympique. Le 23 juin, il y aura la journée olympique. Ces événements seront une belle vitrine. L’idée est que les habitants s’en emparent.