Nous nous étions parlé avant les play-offs. Vous avez perdu les quatre matchs. Qu’est-ce que vous en retenez ?
David Weber : Nous avons beaucoup appris, aussi bien les joueuses que le staff et les dirigeants. En l’espace d’un mois, le club a grandi à vitesse grand V. Oui, nous avons perdu tous les matchs, certes, mais nous n’étions jamais loin. Il nous manquait toujours « le petit truc » qui pouvait faire pencher la balance en notre faveur. Sur les quatre matchs, la physionomie était la même. Nous menions de plus de dix points et nous nous faisions rattraper en fin de partie, en perdant avec moins de cinq points d’écart. Sportivement, nous avons existé contre des équipes avec des joueuses sous contrats professionnels.
Quel engouement du public autour de cette équipe ! L’avez-vous ressenti ?
DW : Le premier match des play-offs contre Monaco, nous avions encore une chance de monter. Il y avait plus de 800 personnes dans la salle. Oui, nous l’avons ressenti. Le dernier match, contre Martigues, comme il n’y avait plus rien à jouer, nous pensions qu’il y aurait beaucoup moins de monde. Effectivement, il y en avait moins, mais nous avons été surpris. Un groupe de supporters nous a suivis jusqu’à la fin et c’était beau à voir. Du côté des déplacements, c’était lointain pour nos supporters et difficile à organiser. Quelques minibus ont fait le déplacement et ça faisait plaisir à voir.
L’été est arrivé. Vous avez commencé à vous concentrer sur la suite, sur un retour en NF2…
DW : Effectivement. Après les play-offs, nous avons commencé à tout préparer pour une nouvelle saison en NF2, aussi bien l’équipe que le staff et le budget. À l’arrivée de l’été, la Fédération française de Basket-ball nous a proposé une montée en NF1. Nous avions deux jours pour donner une réponse. Le président et le vice-président ont alors fait le tour du comité pour recueillir les avis de chacun. Nous avons accepté. Maintenant, notre objectif premier est de se maintenir.
À l’annonce de cette nouvelle, vous avez dû vous adapter. Qu’est-ce qui a été fait au sein du club pour préparer cette montée au mieux ?
DW : Avec l’arrivée de la N1 et la publication récente des calendriers, nous savons déjà que les déplacements seront lointains. Parfois, nous devrons partir la veille, prendre le train ou l’avion. Ça va demander des sacrifices pour les filles, mais aussi pour le club. C’est sûr et certain, il va falloir que nous apprenions à perdre un peu plus. Vingt victoires sur vingt-deux matchs en NF1, ça n’existe pas. Nous avons du talent, mais peut-être un peu moins de budget, mais nous travaillerons plus que les autres et nous montrerons que nous avons notre place en NF1. Nous allons mettre les bouchées doubles. Notre effectif est cohérent.
Gilles Heinrich : Au sein du club, une dynamique incroyable s’est installée cet été. La Ville de Haguenau, que nous remercions infiniment, nous soutient beaucoup. Ils sont très présents et font de grandes choses pour nous, pour nous permettre de grimper toujours plus haut. À présent, nous sommes le premier sport collectif d’Alsace du Nord, au troisième niveau national. De plus, le sport féminin prend de plus en plus de place.
Qu’en est-il de l’effectif ?
DW : Pour les départs et les arrêts, Johanna Ratzel et Eloïse Chapays ont décidé de prendre du recul. Leïla Diagne ne sera pas avec nous jusqu’au mois de novembre à cause de ses études. Nous enregistrons quatre recrues. La première est Assitan Traoré, en provenance de Martigues, une équipe qui a marché sur la NF2 et qui nous a battus lors des play-offs. La deuxième est Loubna Belabbas, de Dijon, qui revient de blessure et qui a fait une bonne première partie de saison l’année dernière. La troisième est Lhiva Dahmani, une championne de France espoirs, qui a joué en NF2 et qui était aussi la protégée de mon assistant, Frédéric Sénécaut. La quatrième, qui remplacera Eloïse Chapays, est Hermance Marti, en provenance de Monaco (L2). À la reprise, nous aurons un groupe de douze avec une concurrence ouverte. Une saison, c’est long. Des blessures, il peut y en avoir beaucoup donc il faut parer à toutes les éventualités.
Y aura-t-il des nouveautés à la Maison des sports ?
GH : Oui, l’entrée de la salle sera payante : 5 € avec boisson, 3 € sans. Nous étions encore un des seuls clubs des environs à ne rien faire payer. Il y aura aussi le nouveau VIP, le VIPinks. Il sera accessible à nos partenaires tous les soirs de match. Ils auront le droit au pot d’accueil, à de la petite restauration et un repas à la fin du match. Le club continue de grandir. Il y aura d’autres nouveautés, à venir découvrir lors du premier match ! Cette saison, nous retrouvons notre identité. Nous voulons que chacun puisse passer un bon moment autour de nos événements sportifs.