Antoine, pour commencer, pouvez-vous faire un point sur les forces en présence au club ?
Antoine Valette : L’année dernière, nous étions à 350 licenciés. Cette année, nous comptions beaucoup sur la Coupe du monde pour dépasser les 400. En début de saison, l’objectif était déjà atteint. Nous pouvons le dire : l’effet Coupe du monde a opéré. Rien qu’en séniors, nous pourrions quasiment monter une troisième équipe. Nous accueillons beaucoup de débutants, donc il faut pouvoir réussir à gérer cet écart de niveau. Nos joueurs de Fédérale 3 ont déjà un bon bagage. Ils savent très bien jouer au rugby. Intégrer les nouveaux est relativement compliqué. Au niveau de l’école de rugby, il y a aussi beaucoup de nouvelles têtes. C’est une très bonne chose. Presque tous les jours, je reçois des messages sur la page Facebook. Des gens veulent inscrire leurs enfants, venir essayer, etc.
Comment gérer cet afflux de nouveaux joueurs ?
En 2007, lors de la dernière Coupe du monde en France, les clubs n’étaient pas prêts pour accueillir cet afflux de licenciés. Pour préparer au mieux cette nouvelle Coupe du monde, l’opération Campus 2023 a été lancée. C’est un programme que j’ai suivi pendant deux ans et demi, en alternance. J’avais des cours à Paris, mais j’étais à disposition du club le reste du temps. Le but est d’aider à structurer les clubs avant que l’effet Coupe du monde opère. Ainsi, je participe à développer l’organisation interne, l’événementiel et même la communication.
D’un point de vue événementiel, cette Coupe du monde a été une aubaine pour les clubs, n’est-ce pas ?
Bien sûr. Beaucoup s’accorde à dire que c’est une des meilleures équipes de France que nous ayons connu.. Forcément, les gens s’y sont beaucoup identifiés. Nous, d’un point de vue événementiel, nous avons pu organiser des diffusions de matchs. Pour l’ouverture contre la Nouvelle-Zélande, nous avons dépassé la jauge de la salle des Corporations. Nous avons dû refuser du monde à l’entrée. Ensuite, pour les deux matchs un peu moins « attractifs » contre la Namibie et l’Uruguay, il y a eu des diffusions à L’Intenable, notre bar partenaire. Contre l’Italie, nous avons organisé une diffusion dans notre club-house, en partenariat avec Siehr qui avait fait venir ses salariés pour l’occasion. Pour le quart de finale contre l’Afrique du Sud, nous avons monopolisé la Maison des sports de Haguenau. Nous comptions d’ailleurs le refaire pour la demi-finale et la finale, mais c’est tombé à l’eau… C’est un peu dommage sur le plan visibilité et sur le plan financier.