jeudi 19 septembre 2024
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Bien en Alsace, une marque employeur pour « de vrais parcours collaborateurs »

L’ADIRA développe encore la marque Alsace, désormais connue et reconnue grâce à l’A-Cœur. Sa déclinaison employeur « Bien en Alsace », lancée en avril, vise principalement à faciliter le recrutement. Catherine Graef-Eckert, 1ère vice-présidente de l’Adira, vice-présidente de la CeA et maire de Lingolsheim, revient sur ces enjeux d’attractivité.

Vous êtes en charge de la marque Alsace à l’ADIRA, pourriez-vous rappeler ses objectifs et s’ils ont été atteints depuis 2012 ?

Catherine Graef-Eckert : La marque Alsace a plusieurs objectifs, notamment sur un socle de valeurs commun autour de la qualité des produits, de l’excellence de la transmission des savoirs, du savoir-être. Elle a été déclinée avec l’A-cœur, et des cousines ou petites sœurs dans différents domaines, comme Fabriqué en Alsace, Savourez l’Alsace produits du terroir, et cela a permis de s’adapter aux besoins spécifiques des différentes filières. Elle a pris de l’ampleur en douze ans, il y a aujourd’hui 12 000 adhérents ! Elle a permis aussi que l’Alsace soit la région à avoir le plus de résultats de consommation de produits locaux, c’est possible grâce à cette promotion et à l’attachement des Alsaciens aux produits alsaciens, mais aussi parce qu’il y a énormément de produits référencés, plus de 4500.

Elle est connue en Alsace, mais s’exporte-t-elle bien ?

Justement, avec mes équipes, on définit la stratégie de la marque, on fait le point avec les entreprises partenaires, comment la développer, quels sont ses points forts et d’amélioration, on définit le travail des années à venir, j’ai énormément de rencontres avec les partenaires, la CMA, la CCI, les entreprises, tous au service de l’attractivité de l’Alsace. Elle s’exporte bien mais pourrait s’exporter mieux, c’est un de nos projets, voir comment la marque peut poursuivre son chemin en dehors de la région et être davantage présente pour soutenir par exemple les fabricants alsaciens à l’export, à l’international, c’est notre axe de développement dans les années à venir. Ces dix premières années ont permis de la faire connaître, de s’implanter, il faut passer à l’étape suivante et la porter davantage en dehors de la région.

« C’est principalement un outil pour aider les entreprises dans leurs difficultés de recrutement, pour avoir de nouveaux talents. »

C’est d’ailleurs l’un des objectifs de Bien en Alsace, la marque employeur lancée en avril. Comment est-elle née ?

C’est principalement un outil pour aider les entreprises dans leurs difficultés de recrutement, pour avoir de nouveaux talents. Bien en Alsace est née des échanges des conseillers de l’ADIRA qui ont visité les entreprises et ont eu des retours sur les difficultés de recrutement. L’objectif de la marque employeur est triple : apporter une réponse aux besoins de recrutement, attirer des talents, et faire connaître la région sur un aspect économique. Pourquoi venir en Alsace, quel type d’entreprise, quel parcours, si vous venez emménager en Alsace, quelles sont les facilités d’école, de déplacement, pour le conjoint, on travaille sur de vrais parcours collaborateurs. Les équipes de l’ADIRA ont travaillé avec les entreprises sur quatre territoires tests : l’Alsace du Nord, Strasbourg et l’Eurométrople, Alsace-Rhin-Brisach et Saint-Louis agglomération. Ils ont été pionniers sur quelle marque développer et quels services englober. Finalement c’est un service aux entreprises. Evidemment, on entend de parler de Bien en Alsace en Alsace, mais sur des profils particuliers, l’idée n’est pas de débaucher entre nous sur le territoire ! Cette marque entre dans cette logique d’être hors les murs alsaciens.

Quelles sont les difficultés de recrutement aujourd’hui en Alsace ?

C’est relativement varié, on est parti plutôt de l’industrie sur des profils assez particuliers, mais en fait ce sont de multiples secteurs et notamment le domaine de la santé, qui est un vrai sujet en termes d’attractivité du territoire. Cela va bien au-delà de ce qu’on avait envisagé au départ, tous les métiers du soin, de l’aide à la personne, les médecins, les déserts médicaux que l’on doit anticiper… Cela nous a permis de construire un plan d’action global, en recoupant aussi avec des grands projets de développement, des zones d’activités, des questions de mobilité, tout est fait pour qu’on soit bien en Alsace. Comme partout en fait, il est donc important qu’on soit proactif, pour être plus attractifs et compétitifs.

Les supports de communication de Bien en Alsace. / ©Dr
Un Job dating est prévu à Paris dans les mois qui viennent, il a donc tout son sens…

Oui, les événements politiques depuis juin et l’incertitude dans laquelle on est aujourd’hui ont chamboulé le planning, mais il va avoir lieu. Nous sommes partis du constat que le plus grand bassin d’emploi, c’est la région parisienne.

En Alsace, le prochain Job dating aura lieu le 10 septembre au Zénith de Strasbourg, puis le 25 à Haguenau, le 8 octobre à Colmar et également en octobre à Obernai. C’est la cinquième édition à Strasbourg, il semblerait que cela porte ses fruits ?

Oui, il y a 75 entreprises membres de Bien en Alsace aujourd’hui, elles ne seront pas toutes présentes parce qu’il y a des orientations territoriales, mais toutes sont invitées. Les Job datings, c’est un temps d’offres et d’échanges, de rencontres, organisé avec l’Offre d’emploi et divers partenaires. Cela fonctionne bien, les entreprises font des retours très positifs, l’événement commence à être connu et de plus en plus d’entreprises se présentent. Le fait de se délocaliser a du sens aussi, car certaines personnes cherchent à proximité de leur domicile et cela leur permet d’aller sur le territoire, voir comment on s’y rend, tandis que d’autres sont prêtes à déménager pour un emploi.

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