A l’annonce de la dissolution de l’Entente de l’Ill, le FC La Wantzenau, l’autre club qui composait l’entente, n’a pas souhaité maintenir de section féminine : « Ainsi, toutes les filles ont rejoint l’AS Kilstett, de manière naturelle », explique Cédric Vergnaud, ancien éducation U18F, devenue coach de l’équipe 2 féminine de Kilstett. Le club compte deux équipes séniores.
La « une » est engagée en D1 (district), alors que la « deux » évolue un cran en dessous, en D2 : « En fin de saison dernière, l’équipe fanion entraînée par Laurine Di Ruzza, qui était alors en D2, a remporté le championnat et la Coupe d’Alsace, après une belle finale contre l’ESME ! ». Classée troisième de sa poule avant le match du 23 février qui l’opposera à Hinterfeld (4e), la « une » vise l’accession en R2. Concernant la « deux », la moyenne d’âge est très basse : « Toutes les filles – ou presque – sont étudiantes. L’objectif est sportif, certes, mais surtout collectif. J’aimerais installer durablement ce climat favorable. J’y attache beaucoup d’importance. Les filles ne doivent pas oublier les notions de plaisir et d’épanouissement. Je vise la progression et le bien-être des joueuses avant tout ». Au total, 37 filles garnissent la section séniore.
Le foot, à tout âge
En plus de ses équipes séniores, l’AS Kilstett peut aussi compter sur un riche vivier dans les catégories d’âges inférieures : « Une vingtaine de filles sont engagées en U15. À la rentrée prochaine, nous créerons une équipe U18. Nous aurions pu la créer dès cette année, en football à 8, mais nous avons préféré attendre. Nous avons quelques joueuses nées en 2008, alors pour leur permettre de continuer à jouer avec leurs copines, à onze, nous avons lancé des dossiers de surclassement ».
« Les filles
ne doivent pas oublier les notions de plaisir et d’épanouissement. »
L’AS Kilstett bénéficie d’un bel effectif : « En tant que coach, j’ai envie de développer, de pérenniser et de rayonner sur le secteur. Bien que nous soyons entourés de mastodontes du football féminin comme Vendenheim, Haguenau, la Musau ou encore le Racing, nous cherchons à tirer notre épingle du jeu. Nous ne sommes pas dans une démarche de recrutement pour absolument performer. Nous souhaitons simplement faire parler de nous, de notre ADN, et pourquoi pas attirer des intéressées supplémentaires. C’est difficile de se faire une place ! », avoue et conclut Cédric Vergnaud.
